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Cem Karaca & Dervişan › Parka

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vinyl • 12 titres • 49:22 min

  • 1Parka5:56
  • 2Mutlaka Yavrum5:04
  • 3Beni Siz Delirttiniz3:09
  • 4Cem Karaca & Kardaşlar - Mehmet'e Ağıt3:30
  • 5Nerdesin?3:45
  • 6Cem Karaca & Kardaşlar - Üryan Geldim4:20 [adaptation de Karacaoğlan]
  • 7Tamirci Çırağı5:24
  • 8Kavga4:29
  • 9Niyazi4:20
  • 10Cem Karaca & Apaşlar - Bu Son Olsun2:50
  • 11Cem Karaca - Erenler3:51
  • 12Cem Karaca & Moğollar - Üzüm Kaldı2:44

extraits vidéo

informations

line up

Cem Karaca (chant), Cahit Berkay (guitare 12), Ünol Büyükgönenç (guitare, bağlama 4, 6), Ayzer Danga (batterie 12), Kılıç Danışman (claviers 2, 8), Seyhan Karabay (basse, iklig 4, 6, 10), Taner Öngür (basse 12, guitare 1-3, 8, 9), Murat Ses (claviers 3, 9), Hüseyin Sultanoğlu (batterie 2-5, 7-9), Tahsin Ünüvar (cuivres, bois 1-3, 8, 9), Murat Töz (basse 1-3, 8, 9), Uğur Dikmen (claviers 1, 5, 7), Galip Kayıhan (guitare 5, 7), Oğuz Durukan (basse 5, 7), Ergün Özek (guitare 5, 7), Sefa Ulaştır (batterie 1), Toto Karaca (3, 9 choeurs), Feride Karaca (3, 9 choeurs), Deniz Dündar (batterie 6), Mehmet Soyarslan (guitare 10), Leon Habib (batterie 10), Ferdy Klein Orchestra (10, 11)

Musiciens additionnels : Kardaşlar, Moğollar, Apaşlar

chronique

Quatrième compilation d’affilée pour Cem Karaca, cette fois affiliée à son nouveau groupe Dervişan qu’il fonde après sa séparation d’avec Moğollar au milieu des années soixante-dix. Cherchant une orientation toujours plus politique, Dervişan sera aussi son virage progressif, accompagnant ainsi une l’évolution de l’anatolian pop en général vers le genre (Barış Manço et Ersen Dinleten notamment se plongent dans les claviers au même moment). Une destinée particulièrement chaotique pour cette formation qui voit aller et venir la fine fleur des musiciens de la scène : on y retrouve le batteur de Kardaşlar, Hüseyin Sultanoğlu, l’ex bassiste de Moğollar Taner Öngur comme membre régulier à la guitare et une succession de claviers selon les sorties. Une auberge espagnole turque. A l’image de la compilation elle-même qui, comme la précédente, agglomère quelques morceaux plus anciens (dont le dégoulinant « Bu So Olsun » déjà refourgué dans la compilation précédente) et sans aucun rapport aux singles sortis par Dervişan en 75-76. Mais le plaisir de réentendre le fabuleux son d’iklig des morceaux de Kardaşlar est incontestable, surtout sur la ballade adaptée du compositeur Karacaoğlan « Üryan Geldim », où brille aussi par petites touches le bağlama mélancolique d’Ünol Büyükgönenç, rappelant si besoin était la classe absolue de cette formation de folk-rock alors ancrée dans la terre d’Anatolie, au final le meilleur groupe de Karaca. Disputent cependant cette distinction les immenses Moğollar alors à leur sommet, pour la face B du single « Gel Gel » sorti en 73, rythmique tambourinée avec aplomb et riffs électrifiants. Autre face B cette fois d’un 45t solo, enregistré avec le Ferdy Klein Orchestra, « Erenler », entièrement acoustique, où le chant de Karaca s’intensifie sans forcer, jouant avec avec une magnifique mélodie en perpétuelle montée et descente. Tracklist bordélique au possible mais qui prouve quand même que Karaca en a toujours dans les cartons. Mais le présent, c’est Dervişan dont les singles varient en tons au fil des changement de personnel, trouvant leur unité comme toujours dans l’interprétation si singulière de ce chanteur hors-norme qu’est Cem Karaca et dans l’importance donnée aux claviers. D’abord ceux de Kılıç Danışman, membre de Dadaşlar et du Kurtalan Ekspres, sur deux titres particulièrement expérimentaux, la flute de Tahsin Ünüvar apportant une sensibilité organique, presque pastorale, au fabuleux « Kavga » mêlant folk progressif acoustique et breaks cosmiques déroutants, avec cette coda aux synthétiseurs mousseux et harmonie de choeurs masculins. La face A « Mutlaka Yavrum » n’étant pas en reste avec ses arrangements d’abord traditionnels sur fond de boite à rythme, chant revendicatif et alternance d’éruptions et de mélodie brisée, une atmosphère d’explosion en suspens. A Murat Ses, pilier de l’âge d’or de Moğollar, Karaca demande un piano bastringue pour un titre digne de cabaret. Mais c’est avant tout la face B, « Niyazi », qui marque un grand coup : intro époustouflante, explosive d’opulence, les claviers reconnaissables entre tous de Ses apportant leur touche psyché vintage, final grandiose avec vocalises de Cem et les choeurs de sa mère Toto et sa femme Feride, rares présences féminines dans la musique du stentor à moustache. Avec Dervişan, Karaca cherche la puissance de feu, voir comment l’ouverture opératique de « Nerdesin ? » trouve un allié de poids avec les synthétiseurs de Uğur Dikmen, qui sera finalement le plus régulier membre du groupe à ce poste, dans un style brutal, frontal, chargé, occupant le premier plan. C’est avec lui que le groupe sera le plus franchement prog-à-clavier-emphatique, même quand la mélodie n’est d’abord qu’une simple ballade mélancolique, « Tamirci Çırağı », emportée finalement dans le tourbillon. Direction finale du groupe apparente dans le premier titre, « Parka », qui précède l’album à venir, saturé d’un clavier aigrelet, lancinant, passant par des phases flottantes de jazz-rock urbain où le chant de Karaca se délite à qui mieux-mieux. Impressionnant à défaut d’être forcément de bon goût, Dervişan va continuer d’alterner le meilleur et le plus lourd, dans une volonté de frapper toujours fort, de se faire entendre dans un contexte politique de plus en plus tendu.

note       Publiée le lundi 30 octobre 2017

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