Plomb…Voilà, c’est clair, massif…En même temps quand on voit le nombre de projets auxquels on participé les musiciens (Katzkab, Ba13, In Memoria, Maraboots…), on se dit que c’est du lourd effectivement. Le groupe se présente comme influencé par CRASS, Flux of Pink Indians (ça saute pas directement aux oreilles) ou encore Gang of Four ou Crisis (là, ça devient plus net); il est vrai que l’on retrouve une ligne d’écriture musclée, directe niveau rythmique mais sèche, froide dans la production, laquelle est complétée de la touche presque moqueuse du synthé (la patte de Cliché que les fans de Katzenjammer Kabarett noteront). Cet aspect personnalise clairement la musique de Plomb, ce d’autant que le chant joue le jeu en suivant ce petit côté faussement railleur de la mélodie si nécessaire (‘Crazy monkeys’). Trois chansons, c’est un peu léger pour un jugement définitif mais tout en puisant une certaine énergie dans ses modèles, le combo évite de s’enliser dans la copie et revendique une identité personnelle saine qui marque la différence. Qui plus est, le beau vinyle blanc de l’objet en contradiction avec la masse noire de son logo (que j’apprécie beaucoup par sa plastique simple mais forte) ravira les amateurs en attendant plus de matière…