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Anglagärd › Hybris
- 1992 • Autoproduction HYB CD 001 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
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pyosisified | mercredi 25 avril 2012 - 16:12 | |
kaplan | samedi 30 octobre 2010 - 21:56 | |
Le_Vieux_Con | lundi 24 avril 2006 - 16:36 | |
E. Jumbo | dimanche 1 février 2009 - 00:42 | |
Khyber | dimanche 4 novembre 2007 - 17:16 | |
Antropophage | jeudi 2 août 2007 - 01:00 | |
Progmonster | jeudi 25 juillet 2002 - 14:56 | |
Coltranophile | mercredi 17 février 2010 - 18:05 |
cd • 4 titres
- 1Jördrok11:10
- 2Vandringar i Vilsenhet11:53
- 3Ifrån Klarhet Till Klarhet8:04
- 4Kung Bore12:57
extraits audio
informations
Studio Largen, Suède, juillet - septembre 1992
line up
Mattias Olsson (batterie, percussions), Johan Högberg (basse), Thomas Johnson (orgue Hammond, mellotron, claviers), Jonas Engdegård (guitares), Tord Lindman (guitares), Anna Holmgren (flûte)
chronique
- renouveau symphonique
Groupe suédois du début des années quatre-vingt dix, aussi légendaire qu’éphémère, Anglagärd est sans conteste possible la formation qui a redonné ses lettres de noblesse à un mouvement mort et enterré. A l’écoute de ce qu’était devenu le progressif, poussif et caricatural, décliné depuis en néo-prog (souvent synonyme de pop insipide au raffinement suffisant et peu inspiré) et en métal-prog (qui, à contrario, privilégie les décibels et les prouesses techniques peut-être bien plus inutiles), il n’y avait rien d’étonnant à ce que le mouvement soit tant décrié. Mieux ; tout cela était parfaitement justifié. Anglagärd, en surgissant de nulle part, va remettre les pendules à l’heure. D’accord, eux non plus n’apportent rien de nouveau. Mais leur musique recèle quelque chose d’indispensable que les prétendus ténors que sont IQ et Dream Theater, dans leurs genres respectifs, ont oublié jusqu’à l’existence : une âme. Celle-ci va se traduire prioritairement par une instrumentation riche qui fait appel aux sons d’époque ; si rien n’égale le son d’une Rickenbacker joué au médiator, l’opportunité est donnée à l’Hammond B3 et au mellotron pour prouver clairement qu’ils sont loin d’être des instruments dépassés, et qu’aucun synthétiseur ne pourra jamais rivaliser avec la chaleur qu’ils sont les seuls à pouvoir dégager. Rien de tel, en effet, pour dépeindre des landes embrumées, sorties de contes et légendes fantastiques où évolue un bestiaire incroyable de créatures elfiques. C’est exactement de cela qu’il s’agit quand on écoute “Hybris”. Le piano mélancolique qui ouvre “Jordök” se déploie comme un rideau, révélant à nos oreilles ébahies une scène où les actions sont aussi turbulentes que spéctaculaires, aussi emplies de moments de magie que de sorcellerie. Ce sens du drame rend leur musique vivante et attachante, et bien qu’elle soit grandement inspirés des grands, Genesis, Jethro Tull, Gentle Giant et King Crimson avant tout, la musique d’Anglagärd n’est pas une resucée. C’est comme s’ils reprennaient les choses là où on les avait laissées, avant que le genre ne parte en confiture. Somme toute, “Hybris” fût un coup de fouet, une véritable note d’espoir qui laissa sous-entendre qu’il était encore possible de faire de la musique de nos jours, uniquement pour le plaisir d’en jouer et rendre gloire à sa beauté.
note Publiée le jeudi 25 juillet 2002
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- kaplan › Envoyez un message privé àkaplan
S'il n'y avait qu'un groupe de néo-prog à écouter, ce serait Anglagärd...
- Note donnée au disque :
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Une déception, même si relative. Les musiciens maîtrisent leur sujet, là n'est pas le problème. Pas d'excès de virtuosité ni de structures inutilement alambiquées, non plus. Un premier souci vient du son de certains instruments, en premier lieu cette basse assez envahissante à la fois clinquante et grassouillette, sorte de rejeton assez peu souhaitable qui serait issu de l'accouplement de Chris Squire avec Stuart Hamm. Ensuite, dès que les guitares passent en saturation, la musique prend une patte hard '80s qui tranche avec le côté très (trop) délicat des ambiances que le groupe arrive à installer soit en acoustique soit en privilégiant les diverses parties de claviers (superbes pour le coup). Les meilleures parties sont donc celles au caractère évocateur, atmosphérique, onirique. Les parties chantées auraient pu et dû nous être épargnées également. Ici, le mot progressif a clairement semé le mot rock dans son labyrinthe musical (sauf sur "Kung Bore", meilleur morceau du disque et de loin) ce qui ne permet pas à l'ensemble de se transcender à mon avis. Mais bon, à chacun de se faire son opinion. A noter que les rééditions contiennent un bonus track pas désagréable.
- Note donnée au disque :
- E. Jumbo › Envoyez un message privé àE. Jumbo
Mais quelle intensité dans le final de "Kung Bore" !
- Note donnée au disque :
- Khyber › Envoyez un message privé àKhyber
- atmosphère sombre grâce aux claviers album tout simplement effrayant d'intensité et de maturité que reflètent la composition et l'interprétation impeccables des morceaux un chef d'oeuvre tout simplement
- Note donnée au disque :
- Le_Vieux_Con › Envoyez un message privé àLe_Vieux_Con
- Certes l'inspiration 70's est flagrante mais comme Progmonster le dis, ce premier Anglagard n'a rien d'une resucée des grands de l'époque. Le groupe officie dans son propre style, coloré, dramatique, baroque et à la limite son seul tort est d'être arrivé 20 ans après eux car le niveau de maîtrise instrumentale et de qualité de composition est aussi gigantesque que Gentle Giant ou King Crimson. Et c'est un premier album en plus !
- Note donnée au disque :