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Chrome › No humans allowed

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sergent_BUCK      samedi 2 septembre 2023 - 04:36
Klarinetthor      lundi 2 octobre 2017 - 01:22
taliesin      lundi 18 septembre 2017 - 19:57
Dariev Stands      vendredi 15 septembre 2017 - 18:07

lp vinyle • 5 titres • 00:00 min

  • 1Danger Zone 5:20
  • 2The Manifestation (Of The Idea) 3:45
  • 3In A Dream 5:05
  • 4Informations 3:10
  • face b
  • 5Read Only Memory 21:10

informations

Cette compilation parue à l'origine en 33-t regroupe les deux faces du single Inworlds (in a dream et danger zone) de mai 81, une chanson inédite, la face B du single de 1980 "New Age" ("Imformations") et enfin l'intégralité du maxi Read Only Memory de 1979. La version CD comprend des bonus tracks qui constituent une version de 40 minutes du long délire de proto-sampling sans rythme qu'est "Read Only Memory"

line up

Damon Edge, Helios Creed

chronique

  • krautpunk crade et fouillis machinique

« Everyone’s asleep »... Seul dans les quartiers mortifères de la ville, seul avec Chrome, aux prises avec les rats et les étranges fantômes bleutés émanant du goudron. Non, il ne s’agit pas du 7ème album de Chrome, mais d’une compilation un peu bizarre, regroupant l’intégralité du 10 pouces Inworlds et de la pièce expérimentale Read Only Memory, publiée à la base sous forme de 6 morceaux sur 2 faces d’un maxi 45-t en 1979. L’intérêt principal de ce 33-tours réside dans sa face A, qui reprend donc les deux bombes de Inworlds, autre maxi qui semble avoir été la seule tentative vers une vague visibilité (ou en tout cas lisibilité) de la carrière de Chrome, avec leurs gueules sur la pochette. Considéré par certains comme la meilleure sortie du duo, Inworlds regroupait donc deux tueries nettes et précises : Danger Zone et In a Dream, tubes motorik répétitifs et aussi tuants que « Meet Me In The Subway » et « New Age » l’étaient sur Red Exposure, en plus construits et écrits, ce qui montre le chemin parcouru depuis les débuts frappadingues et la folie de Half Machine Lip Moves. Danger Zone se paie même le confort d’un refrain reconnaissable, suivi d’un pont inquiétant et d’un break de basse parfaitement maîtrisé et jubilatoire. Pas si répétitif que ça, le titre se termine de façon cinématographique : des voix arrivant de très loin nous encerclent, l’air glacé et chargé de vapeurs de méthane semble danser autour de nous dans une longue plainte de nappe de synthé, tandis que nos yeux finissent par se fermer sur les grincements d’un cyborg perdu dans cette fonderie désaffectée. Comme si cela n’était pas déjà assez, on voit poindre pour la première fois une émotion chez Chrome, avec In a Dream et son spleen de minitel abandonné dans une cathédrale de détritus. L’alliance coulures de liquide de refroidissement et des pixels crachotés par les circuits imprimés à vif n’a jamais aussi bien fonctionné... C’est bien le morceau le plus humain et émouvant (tout est relatif) du groupe, ainsi qu’un tube intergalactique pour dancefloors dans le monde parallèle où sera filmé Total Recall. J’en viens à la face B, entièrement constituée de l’excroissance sonore qu’est Read Only Memory, que je vais avoir du mal à décrire. Disons qu’il s’agit d’un mélange sans queue ni tête de bribes de claviers larmoyants, soundscapes déchiquetés, sons à l’envers (beaucoup), carcasses de beat disco, bourdons synthétiques lo-fi écrasés par l’horrible production, sans oublier quelques samples de voix évoquant vaguement des séries Z d’horreur, comme Chrome les affectionne. Le tout dégage un parfum de cauchemar hypnagogique sans cohérence, très répétitif et forcément un rien éprouvant, même si on est loin niveau agression du succédané de décadence grésillant exposé sur les précédents disques. De noise il n’est pas question sur No Humans Allowed. Read Only Memory vise manifestement à évoquer la mémoire vive d’un robot dénué d’intelligence (artificielle ou non), ayant accumulé des informations et gisant désormais contre un mur sale de la ville-poubelle qu’est Chrome-City, entre une mare de pisse de clochard et quelques cadavres de seringues. Pour masochistes avertis.

note       Publiée le vendredi 15 septembre 2017

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Wipers - Youth of America

Wipers
Youth of America

Pour le « drive » frontal, nocturne et roboratif des deux tubes précités, même la voix peut rappeler les Wipers.

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    il est pas facile, celui-là....Bon, aucun n'est facile mais tout de même...