Manuskript › The diversity of life

Le truc cool avec Manuskript, c’est qu’ils n’ont pas le moindre problème avec l’étiquette goth, ils ne sont pas du genre à cracher dans la soupe. Ils n’ont pas non plus le moindre souci avec l’appellation pop, ce qui les rend deux fois plus cool. Voilà qui leur permet de produire une musique aux mélodies catchy, soignées, tout en lui injectant une petite dose de fougue un peu sombre et des textes à l’humour décadent et classe (qui se permettrait de titrer un des ses morceaux ‘Rapscallion’ (=vaurien) ?). ‘Diversity of life’ est leur premier album qui confirme l’approche de leur maxi ‘I can’t believe it isn’t goth’ (tout est résumé ici): de la power pop volontiers cynique sous des airs de ne pas se prendre trop au sérieux évoluant entre indie et goth old school. Une vraie bouffée d’oxygène dans la Grande-Bretagne des 90’s dans laquelle (hormis quelques ovnis comme Horatii), la norme goth était de s’engouffrer dans la brèche de Rosetta Stone pour revaloriser un gothic rock post-Sisters of Mercy moqué par la presse musicale. Le truc pas prise tête mais avec un furieux goût de ‘reviens-y’ et des tubes à la pelle: ‘Lima’, ‘Rapscallion’, ‘Flies in the marzipan’ (dans une version légèrement retravaillée, avec saxo) ou encore ‘Head on spikes’. Personnellement, j’ai toujours apprécié le timbre juvénile de Michael Uwins qui permet justement au groupe de jouer sur pas mal de registres entre décontraction dandy, fausse menace et pop dansante décomplexée. ‘The Diversity of goth’ ?