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Birushanah › Makyo

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Yog Sothoth      vendredi 3 juin 2022 - 11:09
Dioneo      mercredi 4 décembre 2019 - 12:22

cd • 5 titres • 51:12 min

  • 1薔薇小夜も兎 (Barasyomoto)10:17
  • 2車輪 (Sharin)10:43
  • 3星々の名残 (Hoshiboshi-No-Nagori)11:42
  • 4瞼色の旅人 (Mabutairo-No-Tabibito)4:29
  • 5鏡 (Kagami)13:57

informations

Enregistré, mixé et masterisé par Akira Inada au studio M4E. Produit par Birushanah.

Artwork : Yonarte Tatoo.

line up

Iso (voix, guitare), Kohei (Kouhei) (batterie), Sano (percussions métalliques)

chronique

À fond dans leur trip… Les gars de Birushanah se sont foré un univers, dès le départ – une brèche dans le normal, l’admis des supposés genres. Ils s’y enfoncent, il semble, à chaque sortie un peu plus. Ils se cultivent des allures dingues – touches pas possibles et emballements qui arrachent à la gravité. Frappes qui enfoncent la terre et font sonner les murs, les pierres, en même temps. Les couleurs giclent, éclaboussures ; les riffs et les peaux frappées choppent la lumière, l’avalent, la crachent. Les tournoiements, tourbillons, font monter la chaleur jusqu’à ce qu’on s’entende craquer et gronder, minuscules têtes de phosphore qui prennent. Pas de basse mais pourtant quel poids, quelle épaisseur. Une batterie qui fait les remous, groove déjeté. Ces percussions métalliques qui rendent fou – avec l’espèce de pirate halluciné qui les cingle et vous braille dessus en concert, entre les morceaux. Et cet improbable chevelu au micro et à la guitare… Quelle voix ! L’Égosille… Aussi exubérant, débordant, qu’une diva heavy façon Rob Halford – mais avec des crises de délires, de braillantes possédées, déchirée, rauques et perchées à la fois. La vocifération qui s’empare, pulvérise toute velléité de glam. Côté cordes : de l’épique, du genre à filer trop vite pour qu’on se demande encore si c’est ou non grotesque – plus le temps, plus la hauteur, on a percé depuis longtemps la voûte au moment de pouvoir articuler quoi que ce soit, de simplement respirer. C’est ce qui est beau, d’ailleurs, aussi : cet au-delà des questions de bon goût qui pas un instant ne tourne à la guignolade, à la pose comique. On peut s’esclaffer – c’est même sans doute un des effets les plus naturels encourus, à s’exposer à leurs dégaines et déflagrations – mais c’est un rire de saisissement, aussi, et avant tout. Et cette musique est excitante – directement, encaissée physiquement. Ici, de plus, elle trouve une autre souplesse, un autre ondoiement – les cassures hoquetées des disques précédents, depuis Akai Yami, le premier album (sorti en 2008), ayant laissé place progressivement à des rythmes plus roulés, musculature en mouvements animaux plus coulés, sans perdre la moindre force. Du métal dit extrême – death, ultra-doom… – Birushanah gardent cette propension à marcher, voler, foncer en renversant tout, en explosant tout ce qui se dresserait devant. Des escapades en douce (mais pas vraiment en douceur) derrières les frontières prog, sur d’autres disques (leur ヒニミシゴロナヤココロノトモシビ de 2013 en particulier), ils ont ramené cette capacité à égarer la certitude, déboussoler, faire permuter les points cardinaux. La matière qui s’engouffre – dans cette vivante et vaste et formidable aspiration – vient désormais d’ailleurs. Comme d’une sorte de début de décennie soixante-dix complètement délirée, déformée, distendue. Les tissus craquent sans percer, ça suinte entre les mailles – ça se tient campé en futal-cuir au milieu de la scène. Ça se fantasme Hell’s Angel d’un autre cosmos, de l'abysse symétrique – avec les tambours des festivals shinto qui se mêlent aux pétarades des cylindres et des pots. Ça proclame l’éternel été, le feu-de-plomb comme nouvelle rivière sur la rive de quoi planter le camp. Un moment… Avant d’encore une fois, sans fin, traverser. Ça tourne pure éclate, plaisir intense, ivresse à poil dans les étoiles et les débris. Psychédélique, osait le collègue – oui, mais version cloutée, yeux qui veulent sortir des orbites et montée qui sort en gueulante extasiée à force de continuer de grandir, de se dilater en bouffant les stimuli, en absorbant les sensations et de jeter la pensée comme un boomerang qui aurait trouvé le mouvement perpétuel. Pure éclate, oui ! Et que c’est bon, en effet, d’en sortir agité en sentant chaque relief qui bat en dessous de nos dermes.

note       Publiée le samedi 26 août 2017

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Alors celui-là... L'effet à la fois whatdafuck?! et bordel-mais-c'est-génial-ce-truc ne se dément toujours pas ! Eux aussi, ça me ferait bien plaiz de les revoir sur scène tiens...

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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PS : Eh ! Et j'avais raté ça mais ils en ont ressorti un en 2018... Vais m'écouter ça assez vite, dites voir, j'avais raté l'info.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Tiens, complément à un vieux com que j'avais fait sur celui-là : il passe AUSSI très bien quand Gisèle clappe dehors (c't'à dire que oui, par ici ça commence à meuler plus qu'on en avait pris l'habitude ces dernières années dans le coin en cette saison). Ça fait même son bon feu de sauge qui réchauffe le corps et envoie la tronche bien haut, LOIN, j'insiste. M'dirait décidément bien de les revoir, eux.

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nicola Envoyez un message privé ànicola

Et leur prochain disque s’appellera Vicomte ?

yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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Pour en avoir discuté là-bas avec un japonais assez impliqué dans la scène Doom, effectivement les tatouages pour eux, c'est un peu chaud (il n'en avait aucun alors qu'il arborait tout l'attirail du métalleux sinon, donc pas de soucis d'image mis à part ça)

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