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Cem Karaca › Nem Kaldı?

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cd • 12 titres • 42:44 min

  • 1Cem Karaca & Dervişan - Nem Kaldı4:13 [reprise de Aşık Mahzuni Şerif]
  • 2Cem Karaca & Dervişan - Unutamadığım4:13 [poème de Ahmed Arif]
  • 3Cem Karaca & Apaşlar - Oy Babo2:44
  • 4Adsız3:46
  • 5Baba3:34
  • 6Cem Karaca & Apaşlar - Oy Bana Bana2:45
  • 7Cem Karaca & Moğollar - Namus Belası4:25
  • 8Cem Karaca & Moğollar - İhtarname3:46
  • 9O Leyli2:36
  • 10Muhtar3:49
  • 11Cem Karaca & Moğollar - Gurbet2:51
  • 12Kendim Ettim Kendim Buldum4:00 [reprise de Neşet Ertaş]

informations

line up

Cem Karaca (chant), Cahit Berkay (guitares, cordes 7, 8, 11), Ünol Büyükgönenç (guitare 1, 2), Mithat Danışan (basse 7, 8, 11), Hüseyin Sultanoğlu (batterie 1, 2), Turhan Yükseler (clavier 7, 8, 11), Ferdy Klein Orkestrası (3 -6, 9, 10, 12), Mehmet Soyarslan (guitare électrique 3, 6), Leon Habib (batterie 3, 6), Faruk Şereftuğ (basse 3, 6), Tufan Altan (batterie 7, 8, 11), Uğur Dikmen (claviers 1, 2), Oğuz Durukan (basse 1, 2)

Musiciens additionnels : Cem Karaca & Dervişan, Moğollar, Apaşlar

chronique

La discographie long format de Cem Karaca, ça devient n’importe quoi. La cohérence plus au moins périodique des deux premières compilations de singles s’envole avec ce troisième recueil, allant pêcher dans les tiroirs de la fin des années soixante avec Apaşlar ainsi que de la « période allemande » où Cem est accompagné du Ferdy Klein Orkestra, dans les derniers titres enregistrés avec Moğollar et ouvrant le tout avec deux morceaux de son tout nouveau groupe, Dervişan, une formation agressive et très politique orientée prog-rock à clavier. Fuck la cohérence, même si il la voix recouvre toute ces périodes de sa puissance mâle et théatrale. Cem, avec son look mi-Francis Cabrel mi-turkish pimp, chemise ouverte-chaine en or qui brille, pourrait bien chanter l’alphabet qu’il saurait lui donner une portée dramatique à faire se lever tous les peuples opprimés du monde. Et plus ça va, plus il renforce l’aspect radical de sa musique avec sa dernière formation en date au milieu des années soixante-dix. Mais là, du coup, il faut laisser le début pour la fin et reprendre les choses par la plus grosse part de l’album, souvent orchestrale, même les titres où Apaşlar est crédité (possible que le groupe apparaissent aussi dans les 45t où seul est mentionné le backing band germanique) poussent le bouchon d’une pop avec force cuivres et cordes emphatiques. Cem en meneur de revue des grands boulevards tel The Voice of Istanbul, « Oy Babo » dépliant des vocaux rugueux le long d’une ligne de basse hypnotique et menaçante, avant explosion en grand final, « Oy Bana Bana » pouvant faire office de bande-originale pour un film d’espionnage épique, bizarre que Tarantino n’ait pas encore pillé là-dedans pour faire le malin, ces roulements de flute et des vagues de violons ferait trembler tout un public en mal de rétromania un peu étrangère. Dans les titres publiés sous son seul nom, y a à boire et à manger, ballade qui dégouline à première vue avant de prendre une ampleur irrésistible, merci encore au pouvoir de la voix à moustache alliée à des orchestrations en crescendo clinquant, chanson de cabaret qui chouine un peu le piano-bar-glam et chant délité qui s’étrangle. Y a aussi des mignonettes de folk acoustiques et des tranches d’americana avec harmonica. Surtout et enfin, il y a une reprise psyché-folk du grand troubadour Neşet Ertaş, « Kendim Ettim Kendim Buldum » qui évoque le meilleur de cette période de Karaca, la tradition transposée dans des sonorités occidentales tordues, une interprétation, aussi puissante soit-elle, qui réserve son lot de pathétique sans s’envoler dans l’outrance. De là, transition sur Moğollar, ou ce qu’il en reste. Après avoir tourné en formation « supergroup » avec leur nouveau superchanteur, les inventeurs de l’anadolu pop finissent par se séparer une bonne fois et c’est Cahit Berkay seul qui réunit autour de lui quelques cadors pour accompagner Karaca sur trois derniers morceaux de folk-rock progressif dont le fameux « Namus Belası » et son intro bluesy très Doors. Une histoire de vengeance amoureuse et meurtrière que Karaca finira par mettre de côté, n’assumant bientôt plus des paroles pouvant être mal interprétées. Avec « Gurbet », c’est quasiment du West-coast californien qui sort de la guitare de Berkay, laid-back et lumineux, apportant une chaleur apaisante au récit de Karaca qu’on imagine mélancolique à souhait, le titre évoquant le mal du pays. L’exil lui pend d’ailleurs au nez tellement il va charger l’aspect contestataire de sa musique avec Dervişan. « Nem Kaldı », chanson sombre et politique de Mahzuni Şerif est passée au mixeur d’un rock progressif rentre-dedans, avec des claviers qui ronflent et une rythmique martiale. La même année, l’ancien groupe de Karaca, Kardaşlar faisait de ce même morceau une tuerie funk avec Selda mais là, ça groove beaucoup moins, c’est tendu, ça ne reprend son souffle que pour mieux frapper encore plus dur. Le second titre de Dervişan n’est pas en reste, tortueux à souhait, Moog vaseux et batterie martelée jusqu’à épuisement sur un texte du poète Ahmet Arif intitulé « Je ne peux pas oublier ». Programme de ce qui est en devenir.

note       Publiée le samedi 19 août 2017

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