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Henry Cow › In praise of learning
- 1975 • East side digital ESD 80502 • 1 CD
cd • 6 titres • 43:56 min
- 1War02:31
- 2Living in the Heart of the Beast16:18
- 3Beginning: The Long March06:00
- 4Beautiful as the Moon, Terrible as an Army with Banners07:02
- 5Morning Star06:02
- 6Lovers of Gold06:28
informations
Manor Studios, Angleterre, février 1975
Il existe deux éditions ; la première avec un remixage orchestré par Tim Hodgkinson, Fred Frith et Martin Bisi, et la seconde qui restaure le disque comme paru à l'époque. C'est encore la première édition qui est chroniquée ici.
line up
Peter Blegvad (guitare, voix, clarinette), Lindsay Cooper (basson, hautbois), Chris Cutler (batterie, radio), Mongezi Feza (trompette), Fred Frith (guitare, violon, xylophone, piano), John Greaves (basse, piano), Tim Hodgkinson (orgue, clarinette, piano), Dagmar Krause (chant), Geoff Leigh (saxophone soprano), Anthony Moore (piano, effets électroniques, flûte à bec), Phil Becque (oscillateur)
Musiciens additionnels : Slapp Happy
chronique
- rock in opposition
"In Praise of Learning" est l'album idéal pour qui veut pénétrer le monde d'Henry Cow ; sans faire d'excessives concessions, ils continuent à entretenir leur goût du risque avec une touche plus accessible qui rend le tout plus digeste. Dernier chapitre de la trilogie des chaussettes, on se trouve ici à un point crucial de leur l'histoire. Le rendu hors normes et radicalement inclassable de leur musique a poussé Henry Cow à partager l'affiche de nombreux concerts avec d'autres formations aussi ouvertement non conventionnelles qu'eux, mais plus encore, de même confession politique. Slapp Happy, groupe allemand, fût de ceux-là. Après une collaboration active à leur dernier album, "Desperate Straights", le groupe teuton leur renvoie la balle en se fondant dans le collectif britannique. Et l'osmose est à ce point totale que la participation de Anthony Moore et Peter Blegvad passe, pour ainsi dire, inaperçue. Pour leur charismatique chanteuse, Dagmar Krause - une espèce de Kate Bush hallucinée avant l'heure -, c'est une toute autre histoire. Sa voix déchirée et étrange domine tout l'album sans partage. Les hostilités commencent avec "War" qu'entonne la diva à tue-tête comme si telle avait été sa place depuis toujours. L'introduction du chant de manière aussi brutale et, pour tout dire, aussi théâtrale, dans les compositions d'Henry Cow a de quoi laisser circonspect les fans de la première heure. D'ailleurs, il n'y a pas de juste milieu ; soit on adhère à cette nouvelle approche étonnante, soit on jette (vite) l'éponge. Par la présence de ce chant, la grammaire générale va s'orienter plus vers une esthétique pop, et - disons le - plus conventionnelle. Mais pas déméritante pour autant. Ainsi, les intentions du groupe demeurent intactes, comme l'attestent les titres "Living in the Heart of the Beast" (collision impossible mais on ne peut plus réussie entre les mondes disparates de King Crimson, Van Der Graaf Generator, Captain Beefheart, Igor Stravinski et Olivier Messiaen) et les instrumentaux post industriels "Beginning : the Long March" et "Morning Star". Dans ses structures alambiquées, pour la première fois, Henry Cow peut revendiquer une étiquette progressive. Pourtant, là encore, rien n'est plus faux. A ce moment, Virgin est irrité au plus haut point par leur aspect imprévisible si bien que la rupture de contrat semble être la seule issue. Henry Cow incarne tout simplement le pendant alternatif et rebelle du mouvement progressif qui, déjà, a été récupéré par les investisseurs de tout poil. En opposition avec ce système, le rock d'Henry Cow va le devenir lui aussi, et créera ainsi le mini festival, puis le mouvement - pour enfin déboucher sur un style à part entière - qui sera depuis démultiplié (Art Bears, News from Babel, Aksak Maboul, Cassiber, puis plus tard 5 UU's, Motor Totemist Guild, Thinking Plague et U Totem).
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notes
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commentaires
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- Procrastin › Envoyez un message privé àProcrastin
Ouh le vilain! Surtout la voix capable d'un des meilleurs solo de guitare de tout les temps
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- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Le chaînon manquant entre Eddy Mitchell et Muse ?
- Procrastin › Envoyez un message privé àProcrastin
Perso c'est par la voix de Dagmar et ces textes que je suis tombé dedans.
- Note donnée au disque :
- Vilain Barbu › Envoyez un message privé àVilain Barbu
Ah musicalement, ça tue, mais la voix me gâche complètement le plaisir. Dommage, mais il me reste toujours les 2 premiers albums
- Note donnée au disque :
- gregdu62 › Envoyez un message privé àgregdu62
"Beautiful as the Moon ..." est mon favori de cet album. Il y a une version live filmée avec impro qui est visible sur YT (intégralité du concert à Vevey 1976 dont une version aussi de "living in the heart of the beast"). Excellent de pouvoir visualiser ce groupe sur scène. Au niveau des impros je reste très marqué par l'album Unrest, mon préféré du groupe
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