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Bill Orcutt › Bill Orcutt

  • 2017 • Palilalia PAL-048 • 1 LP 33 tours

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Membre Note Date
DukeOfPrunes      dimanche 6 août 2017 - 15:49

lp • 10 titres • 35:10 min

  • 1Lonely Woman3:52
  • 2When You Wish Upon A Star4:34
  • 3Ol Man River3:13
  • 4Nearer My God To Thee2:57
  • 5The World Without Me4:01
  • 6White Christmas2:00
  • 7O Platitudes!4:27
  • 8Christmas On Earth4:25
  • 9Over The Rainbow3:03
  • 10Star Spangled Banner2:23

informations

Masterisé par James Plotkin.

Edition limitée à 750 exemplaires.

line up

Bill Orcutt (guitare électrique, effets)

chronique

  • post-blues amplifié

Bill Orcutt, c’est le punk qui violentait sa guitare noisecore dans Harry Pussy avant de servir la cause perdue de l’improvisation libre. Or, plus qu’un explorateur des champs musicaux les plus extrêmes, c’est surtout un bluesman dans l’âme, un musicien en quête perpétuelle… mais de quoi ? On le sait mieux depuis 2009 avec la création de son label personnel, Palilalia Records, grand domaine de fictions mélodiques peu brassées par des vents de feedback, où il arpente le plus souvent seul (ou en petit comité) des contrées mentales ; où l’on rencontre parfois, en chemin, Chris Corsano de Six Organs of Admittance ou la violoncelliste coréenne au tempérament de feu, Okkyung Lee. Pas facile pour Orcutt de faire valoir sa technique : à force de fuir les accords barrés comme la peste dans son ancien groupe no wave, à force d’user de rythmiques saccadées, on l’a longtemps placé dans la catégorie des bourrins de la gratte – lui, fan de James Blood Ulmer – suscitant un dégoût marqué envers la critique trop caricaturale et les musiciens trop condescendants. Pour son premier disque solo électrique (du moins, capté en studio), Bill Orcutt se remet au primitivisme américain et au blues expérimental à travers un set lo-fi constitué avant tout de reprises, du "Lonely Woman" d’Ornette à l’hymne américain précédé d’un "Over The Rainbow" méconnaissable ; nouvelle preuve de son obsession pour la chanson populaire américaine, après un coffret de singles en 2013 ou sa collaboration avec Sir Richard Bishop. Les morceaux ont un rendu contemplatif à la Loren Connors, à l’immédiat, mais le jeu est rugueux, voire saillant ; l’attaque de chaque note est précise, les accords complexes, un peu comme chez Fred Frith. Orcutt déplie quelques compos aux trajectoires harmoniques aventureuses ("The World Without Me" et "O Platitudes!"), dont les subites accélérations font, à leur tour, onduler les eaux souvent trop calmes du primitivisme... sans aller jusque dans les aléas du free folk. Cette part d’ombre en oblique n’a rien d’un effet de style poseur. Au contraire, même si sa distance avec le blues "authentique" est grande, Bill Orcutt réimagine ce qui fait le caractère du genre en amplifiant le résultat de nombreuses années d’explorations de l’instrument.

note       Publiée le dimanche 6 août 2017

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