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Henry Cow › Unrest

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Coltranophile      vendredi 22 décembre 2023 - 12:05
gregdu62      lundi 22 juin 2020 - 11:26
HGBDC      samedi 16 octobre 2010 - 12:12
aur      lundi 29 novembre 2004 - 14:46
Progmonster      jeudi 25 juillet 2002 - 11:28
Botherhood      mercredi 6 décembre 2006 - 21:38
Pacific231      lundi 8 décembre 2014 - 21:44
kaplan      samedi 19 mars 2011 - 11:59

cd • 10 titres • 51:06 min

  • 1Bittern Storm over Ulm02:17
  • 2Half Asleep, Half Awake08:01
  • 3Ruins12:11
  • 4Solemn Music01:11
  • 5Linguaphonie05:32
  • 6Upon Entering the Hotel Adlon03:06
  • 7Arcades01:57
  • 8Deluge05:29
  • 9The Glove06:31
  • 10Torchfire04:51

informations

Manor Studios, Angleterre, février - mars 1974

Il existe deux éditions ; la première avec une dynamique anormalement faible, et la seconde qui restaure le disque à un niveau sonore respectable. C'est hélas la première version qui est l'objet de la présente chronique.

line up

Lindsay Cooper (basson, hautbois, flûte à bec, voix), Chris Cutler (batterie), Fred Frith (guitare, violon, xylophone, piano), John Greaves (basse, piano, voix), Tim Hodgkinson (orgue, saxophone alto, clarinette, piano)

chronique

L'hésitation qui flottait encore dans les airs pour "Leg End" a disparue. Plus de pudeur ici ; Henry Cow se lâche complètement et nous livre son album le plus noir. Mis à part la présence des instruments à vents joués par Hodginkson et Lindsay Cooper (hautbois et basson, qui a pour effet d'accentuer le parallélisme de leur démarche à celle de Ian Underwood au sein des Mothers), plus rien ne rappelle le style de Soft Machine. Même Fred Frith s'essaye au xylophone sur sa composition la plus complexe, "Ruins", comme pour corroborer cette approche en définitive Zappaesque. Mais si la structure des morceaux, d'une ingéniosité redoutable, rivalise sans peine avec celle du maître guitariste, aucun des titres n'ont ce caractère enjoué qui rendait l'œuvre de Zappa si paradoxale. Ni faciles, ni agréables, les ambiances sont hyper travaillées, résultant d'improvisations brutes en studio ("The Glove" et "Torchfire"), ou collées, réédités et remontées à leur convenance, pleines de bruits, de couacs et d'interférences (de "Linguaphonie" à "Deluge"). En réalité, seuls les quatres premiers titres sont de réelles compositions, même si là encore, avec un tel enchevêtrement de thèmes, on a du mal à repérer les balises. Cette balance entre compositions et pure improvisation , King Crimson l'avait lui aussi essayé sur le mal aimé "Starless and Bible Black", mais Henry Cow ne pratique pas la musique avec la même violence et la même intensité, et ce même si Fred Frith se montre ici, d'un point de vue guitaristique, très en verve. "Unrest" est vraiment à prendre au premier sens du terme ; inquiétude, troubles, agitation. Un album parfait en tant que bande son de votre plus mauvais cauchemar. Difficile d'accès de prime abord, il deviendra pourtant vite un de vos plus incontournables albums de chevet une fois que vous aurez été envoûté à votre tour par cette lumière blafarde qui en émane, au bout de nombreuses écoutes répétées et studieuses . Il est cependant à déplorer l'exécrable dynamique de l'édition East Side Digital, une des plus mauvaises à ma connaissance, au point de gâcher considérablement le plaisir d'écoute, cruciale pourtant pour un album aussi introverti que celui-ci, mais corrigée depuis par la version Recommended (tronquant toutefois au passage la pochette originale).

note       Publiée le jeudi 25 juillet 2002

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Note moyenne        8 votes

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Quelques échos canterburiens le temps des deux premiers titres, "Bitter Storm...." étant une introduction plus qu'un titre en soi. Puis Henry Cow se transforme en tout autre chose. De tous les Henry Cow, le plus difficile d'accès mais le plus fascinant.

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gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

Ré-écouté dernièrement, c'est celui que je préfère du groupe y compris pour ses parties expérimentales improvisées dont l'atmosphère me fascine. Je viens aussi de découvrir "Rags" (1980) de Lindsay Cooper, une BO composée pour un documentaire sur le textile en Angleterre et vraiment excellente, avec l'apport de deux musiciens de Henry Cow. On y retrouve un aspect engagé, également présent dans Art bears où il me faudrait re-plonger à l'occasion.

Note donnée au disque :       
boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

Les 2 font la paire.

Botherhood Envoyez un message privé àBotherhood
Magnifique !
Note donnée au disque :       
gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62
"the glove " est époustouflant !
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