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Sólstafir › Í blóði og anda

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Ghoul Master      vendredi 16 septembre 2022 - 11:14
Rastignac      mardi 1 août 2017 - 17:07
Shelleyan      mardi 1 août 2017 - 17:48
Nicko      samedi 11 septembre 2021 - 15:46

cd • 9 titres • 56:44 min

  • 1Undir jökli (Vetrarins dauðu sumarblom)04:35
  • 2Í blóði og anda04:28
  • 3The Underworld Song04:20
  • 4Tormentor02:01
  • 52000 ár04:16
  • 6Ei við munum iðrast09:04
  • 7Bitch in Black08:26
  • 8Í víking09:01
  • 9Árstíðir dauðans10:33

extraits vidéo

informations

Produit par Sólstafir. Enregistré par Hörður Óttarsson au studio Núlist (avril 1999 - juillet 2000). Mixé par Finnur Hákonarson (décembre 2000 - janvier 2001).

Première édition chez Ars Metalli. Réédité en 2013 et 2017 par Season of Mist (cd, vinyle). Disponible également sur bandcamp.

line up

Aðalbjörn Tryggvason (voix, guitare, claviers [9]), Guðmundur Óli Pálmason (batterie), Svavar Austman (basse)

Musiciens additionnels : Sigurður Harðarsson (choeurs [4]), Sigurgrímur Jónsson (choeurs [4]), G. Falk (guitare [4]), Hulda "Dula" (voix [9]), Hörður Óttarsson (piano [6,8]), Kola Krauze (voix [7]), Svabbi (choeurs [6]), Pjúddi (choeurs [6])

chronique

Sólstafir, tout le monde connait aujourd’hui. Sauf moi, bien sûr ! Et c’est pour ça que j’achetai avec curiosité ou par hasard je ne sais plus la réédition de leur premier album. Et je l’ai oublié sur une étagère, entre un clown Krusty en plastique et une faïence représentant une cigale, ça fait pouic pouic quand on appuie d'ssus. Puis là, je me le suis écouté. Et c’est comme si des années gâchées à ne pas avoir brouté cet album étaient réduites à néant d’un coup ! Je m’étais dit : « moué, c’est du folk metal qui a viré post rock comme tant d’autres », mais en fait non bien sûr, et pas seulement, et puis voilà, je m’écoute « dans le sang et l’esprit » in islandich. Et je me dis : « c’est un groupe de screamo ? Je croyais que c’était un groupe de black metal. » car plein de petits tics du genre sont ici invoqués : le type de voix, la manière qu’a le mec de balancer son jus de gorge, sa scansion, sa prosodie, la batterie incroyable de dextérité et de rapidité, même si d’un coup, autour d’une seconde et d’un riff ça s’emballe et se transforme en un putain de démon scandinave tout corpse painté, après m’être facilement imaginé regarder ce groupe dans une salle poussiéreuse, sans scène, de plain-pied, avec des mecs tous maigres vêtus de chemises très serrées qui hurlent leur désespoir. Et là évidemment je fais le pont avec mon ressenti de groupes islandais plus récents, peut-être en y voyant ici l’une de leurs influences principales, ce mélange particulier de hardcore punk émotionnel et de black metal sauvage, de sensibilité à fleur de peau qui me passera quand même trop loin faute à la barrière de la langue, mais qui touchera comme un bon disque de Raein ou un morceau de Darkthrone poignant... voici donc la fusion improbable entre les rejetons de Fugazi et d’Enslaved car ça sent bien sûr bon le viking tout cela mais d’un point de vue tellement repeint de déprime urbaine actuelle qu’on penserait ce groupe sorti non pas d’un joli fjörd glacé mais d’un hangar de Hambourg. Enfin, estomaqué je suis, et évidemment je vais relire cette fois-ci d’un autre oeil les chroniques qui suivent. A noter que la réédition par Season of Mist livre deux démos sur un deuxième cd, enregistrées dans le living room, ça s’entend bien. Ces morceaux de jeunesse nous donnent quand même à écouter déjà une putain d’énergie indépendamment de la "magie du studio", une voix quelquefois moins puissante, plus désabusée, mais un batteur déjà complètement taré de créativité et de gnaque, on le voit à des années de distance jouer ses parties un sourire de loutre aux lèvres, les cheveux trempés de sueur, la tête relevée, comme, déjà, un bon vieux batteur d’emo... Enfin, voilà, pour ceux qui aiment l’esprit du groupe, empreint d’un désespoir à fleur de peau et d’une fatigue harassante je ne peux que conseiller l’achat de la réédition, l'édition originale coutant une entrée au Pal pour une journée, cette petite pépite oubliée dans un coin ayant eu un rééclairage inattendu, grâce, bien entendu, à la renommée acquise ensuite par ce groupe dont les chansons sont remplie de bonnes idées, de fougue et d'angoisse, des chansons qui pourraient facilement emmener les yeux à se mouiller tout en se déchirant le t shirt au fond du jardin parce que tout est mort, que tout est vivant, que le ciel se remémore mes paupières, que mes bras sont des villages désertés, au bord des dunes qui forment la sinistre trace que la mémoire a laissé dans les pierres de ma rue, de ma chambre, de mon caveau. Chiche.

note       Publiée le mardi 1 août 2017

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Trop juvénil, le chant black est vraiment pas maîtrisé du tout. On sent que le groupe veut proposer un truc plus recherché et progressif que du black metal classique, ça s'améliore sur la fin, mais dans l'ensemble, ça reste brouillon et jeune. Une étape obligée pour aboutir aux réussites des albums suivants

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dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Ah ben mince, moi aussi je pensais que c'était un truc à la Summoning. C'est l'extrême inverse et trop emo à mon goût.

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Le plus violent de Sólstafir mais très bon, ce groupe a un truc en plus, quel que soit le style...

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