Je n’arrête plus mais je culpabilise d’avoir tant tardé à vous parler de In Excelsis, moi le premier à déplorer leur injuste oubli. Donc, ‘Creeps in the trees’, titre et pochette à vous filer la frousse ? Ce n’est pourtant pas le travail le plus sombre du groupe (bien sûr, la notion de ‘sombre’ est toute relative) ou, pour être plus exact, pas le plus tendu. Si je devais comparer, je citerais Southern Death Cult ou Dead or Alive (première époque, grands sots !). C’est étonnant sur un ‘One Day’ étonnamment rythmé, sans arrière-pensée, avec néanmoins la rythmique tribale réglementaire; ce sont les guitares qui sont moins tordues, fraîches mais moins grinçantes et le chant lui aussi plus simple (à défaut de tourner un terme plus adéquat). Après, il ne faudrait pas croire vous en tirer si facilement, ‘One day’, rappelle que le rythme, c’est bien mais que l’existentialisme torturé, c’est cool aussi; la voix retrouve ses tonalités militantes, les grattes sonnent plus agressives; un beau morceau mais soyons honnêtes, assez bien entouré à l’époque par Southern Death Cult, Play Dead ou Theatre of Hate et pas la mélodie la plus réussie pour In Excelsis. Finalement, le truc un peu spécial, c’est ‘Eve’, chaînon manquant entre UK Decay et Furyo. On retournera des premiers la colère sourde et des seconds cette volonté de l’exprimer sans éclat, histoire de bien tourmenter l’entrailles sans jamais l’apaiser, de manière moins radicale que chez Furyo pourtant. Des trois maxis du combo, ‘Creeps in the tree’ vient au milieu et c’est ce qu’il occupe, une position médiane, efficace mais qui manque un peu de sel si on le compare à l’étalon des deux autres. D’ailleurs puisqu’on est bien, là, tous ensemble, je vous avouerais que c’est celui que j’ai acheté en dernier. 3,5/6