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Michel Anoia › Plethora

lp/cd/k7 • 8 titres • 31:20 min

  • 1La Terreur d’Exister2:26
  • 2The Balance4:30
  • 3Rage Noire2:32
  • 4Two Mountains5:08
  • 5Le Silence Déraisonnable du Monde5:34
  • 6Celestial Labacide4:49
  • 7Tropique du Cancer2:09
  • 8Salvatory Ostracism4:08

informations

Batterie et basse enregistrées par Baptiste Gautier-Lorenzo à Rennes. Guitare enregistrée par David HB au Zi Jin Cheng Studio, Neuchâtel (Suisse). Chant enregistré aux KSV studios, Prague (République Tchèque). Mixé par Baptiste Gautier-Lorenzo et Le Commissaire. Masterisé par Le Commissaire.

Pochette : Boitaju. Insert : Lia Vé. Disque disponible en téléchargement gratuit sur le bandcamp du groupe. Vinyle et CD coproduits par Underground Pollution Records, Eardrum Terrorism, WOOAAARGH, Allende Records, Eskaramuza Distri, Skullhouse, Smithsfoodgroup DIY et Abekeit Records. La version vinyle se décline en deux éditions. L’une, tirée en 200 exemplaires, avec la pochette « normale ». L’autre, tirée à 30 copies, avec certaines des dents du crâne couvertes à l’or 24 carats. Édition cassette coproduite par WOOAAARGH et Hackebeil Records.

line up

Mr Moule (Ugo) (batterie), Charles (guitare), Simon (basse), Arnaud (voix)

chronique

Ouais ouais : la vie est angoissante. La vie est pleine de routines et d'imprévus. Il y a les plans qui diffèrent et bifurquent. Des fois ça casse. Des fois ça va trop vite. Des fois ça stagne. Et puis les couleurs qui surgissent et les bruits. Les éruptions, les bureaux, les transports – vous avez remarqué, ça peut vouloir dire vertiges de l'amour ou métro-bus-tramway vos pap... vos billets-s'il-vous-plaît, ça, transports. Ou tournée, van ; ou tout à coup sans voir venir, suspension un instant au dessus du bas-merdier… Bon. Anoia fait compliqué, tordu. Michel fait brutal. Une espèce de death poussé dans les confins du rouge, plein de breaks – on ne sait pas toujours de quel côté des ruptures du faisceau, de la coulée. Rage Noire, c’est ni plus ni moins qu’une éruption noise informe crachée, jaillie au milieu de toutes ces mesures torses, composées, ce déluge de marave technique, pointue et rugueuse – mais vraiment très – en même temps, dégueulasse et rigoureuse. Two Mountains n’est pas une reprise de Lightning Bolt, non. Le clip du morceau cause de violences ordinaires, quotidiennes, conjugales – de ce qu’on fait pour essayer de les cacher, retarder le fuir-tant-qu’il-est-temps. Ou le répliquer par une violence pareille – ou pire, terminale. Le monde est crade. Le monde est là – on fait avec. Le titre d’après, ils citent Camus. Aussi : ils sont capables ailleurs, dans un autre clip – que pour ma part je trouve affreux ; mais ils font ce qu’ils veulent avec le burlesque et j’aime ce groupe aussi pour ça – de foutre en scène des knacki avec leurs gueules et des pizzas-tacos-burgers en populace… Et ça s’appelle : La Terreur d’Exister. Méfiez-vous : dans les fêlures de la grosse chappe, de l’un-bloc apparent, d’abord, ces types sont capables de vous glisser du vrai chorus jazz – aussi fractionné et attrape-nerfs que le reste. La vie est un bordel, une tourmente. Ça part en vrille au point que ça tourne – à sa manière pas du tout paisible, pas baba – psychédélique ; flashes qui tapent au bulbe, en tout cas. Ça s’enlumine trop vif et proliférant – comme l’espèce de corps en amas de follicules, de pseudopodes, pustules sur la pochette, derrière le masque en os. C’est bien cette bizarre viande qui saigne, qui suinte – mais c’est le bout de crâne gris qui fait l’expression, qui nous tire facétieux la langue. Ces mecs ont l’air d'en être chez qui ça ne cloche pas spécialement, comme ça – même si OK, avec un batteur qui dégobille sur scène sa tarte aux bulots, on aurait pu voir venir. (Littéralement, hein, j’entends, ce n'est pas une figure). Même si – son de la cave bien embrouillé ou pas, ce coup – on l’avait de toute façon bien prise à l’oreille. Sur disque, ça m’a eut par surprise en même temps qu’à l’usure. Enfin... Tournure, façon de dire. Ça prend des sens, l'usure... Comme les brises et les bourrasques selon les pressions et dépressions. Comme l'existence selon les accidents – ou la conscience qui vient que ça ne peut pas continuer comme ça, ou que si, ça peut, et que c’est bien ça qui fait froid dans le dos. Comme leur musique, là… Surprise ! Vous n’êtes pas morts encore. L’enfer vient de la fermer, au bout des mille-huit-cent-quatre-vingts secondes. Ou bien c’était tout juste l’une des gueules du chaos ? Ou simplement un jeu dont personne – et sans doute pas eux-mêmes, là-dedans, Michel – n’aurait l’idée absurde de vouloir consigner les règles ? … C’était si plein de revers et de brisées qu'à un moment c'en est devenu comme beau.

note       Publiée le mardi 11 juillet 2017

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    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    J'ai des potes qui ont partagé la scène avec eux. Il y en a un qui m'a fait écouter, c'est dense. Et la pochette est absolument superbe.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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    Nan mais oué, ajoutée. Avec les autres styles mentionnés ça peut donner une idée du bordel apparent du truc, allez.

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Racistes

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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    Ouep, je me tâte de l'ajouter. Parce que certains passages sont bien grindos quand-même mais qu'en effet ça "ramène" le truc à une scène un poil trop "identifiée". (Et je confirme qu'ils envoient bien en concert, aussi - ce qui n'était pas gagné avec une musique aussi compliquée).

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    kama Envoyez un message privé àkama

    L'album a un coté frais qui accompagne merveilleusement bien le pastis de fin de journée. En plus c'est vraiment pas dégueu sur scène. Par contre je lui aurais collé une étiquette grindcore, si c'était pas si réducteur.

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