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Sex Pistols › Spunk

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Shelleyan      vendredi 7 juillet 2017 - 00:17
asharak      dimanche 4 juin 2023 - 21:31
Klozer      vendredi 18 décembre 2020 - 16:05

cd • 12 titres

  • 1Seventeen
  • 2Satellite
  • 3Feelings (No feelings)
  • 4Just me (I wanna be me)
  • 5Submission
  • 6Nookie 8Anarchy in the UK)
  • 7NO future (God save the queen)
  • 8Problems
  • 9Lots of fun (Pretty vacant)
  • 10Liar
  • 11Who was it (EMI)
  • 12New York (Looking for a kiss)

extraits vidéo

informations

line up

Johnny Rotten (chant), Steve Jones (guitare), Glen Matlock (basse), Paul Cook (batterie)

chronique

  • faux vrai bootleg ou vrai faux pirate ?

Si l’histoire du punk vous indiffère ou que vous n’en avez rien à cirer des Sex Pistols, zappez cette chronique parce que ‘Spunk’, c’est de l’ethnographie de comptoir de pub. En 1977, une compilation supposée pirate de démos de bandes du groupe (avec encore Glen Matlock à la basse) sort quelques mois avant leur album officiel. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, à cette époque, les quatre trublions sont déjà nantis d’une solide expérience de la scène après deux ans à écumer les salles de Londres et alentours, leur public (et surtout leurs potes) se chargeant d'asperger de soufre la Grande-Bretagne d'alors; l’incident télévisuel lors du désormais classique numéro du ‘Today’ de Bill Grundy achèvera de mettre le feu à la poudrière punk sous-jacente. Si le nom des Pistols est dans toutes les bouches, le groupe manque cruellement d’enregistrement (et surtout de label) pour concrétiser sa sulfureuse réputation, c’est dire si l’album prévu était attendu. Beaucoup suspectent d’emblée Malcolm McLaren d’être à l’origine du bootleg sans que ce fait ait clairement été prouvé. Inutile donc de polémiquer sur l’histoire de l’objet, arrêtons-nous plutôt à la musique en considérant deux axes. Une chose est certaine, si cet album était sorti officiellement, il n’aurait pas eu l’impact historique qu’aura son frère officiel. Ils contient plusieurs morceaux qui seront retravaillés pour ‘Never mind the bollocks’ sous des titres différents (les plus célèbres étant ‘Nookie’ et ‘No future’ respectivement futurs ‘Anarchy in the UK’ et ‘God save the queen’). A première écoute, le disque est ‘lent’, pesant, avec un Johnny Rotten au timbre relativement juste, débarrassé de ses intonations nasillardes; le rendu est très rock, certes du style qui tache mais très classique dans les orchestrations (non que les Pistols aient été très novateurs mais le côté rapide et crasseux compensait); une composition telle que ‘Submission’ se rapproche même carrément de la cold wave telle qu’elle sera pratiquée par Joy Division à ses débuts (comme quoi le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre). Rien de si explosif au coeur de ce mouvement punk supposé changé la face du monde ! Quoique, avec ‘Nookie’, on commence à sentir qu’on tient quelques chose, notamment via les paroles mais aussi avec ce Rotten moins retenu dans son chant; on devine chez lui une telle colère sourde que le sang s’en glace (la comparaison avec ‘No future’ où il excelle mais de manière trop classique, adulte, frappe). Histoire d’en rajouter une couche, on découvre des bribes de discussions, notamment au départ de ‘Lots of fun’ (‘Pretty vacant au final). Globalement, le son est plus brut mais bon, ce qui a alimenté les suspicions à l’encontre de McLaren…Démos ? Mon oeil, ces chansons sonnent trop terminées, matures dans l’écriture…Deuxième axe de lecture. Qu’il s’agisse ou non d’un vrai pirate, de démos ou de pistes finies, ‘Spunk’ n’est pas juste un bootleg de plus, c’est limite un album différent joué par un combo qui n’est pas les Sex Pistols. Ecoutez l’incroyable version de ‘Who was it’ (EMI), presque plus proche de P.I.L, ‘Submission’ mentionné précédemment, ‘Nookie’ ou encore ‘New York’ plus sombre. McLaren (encore lui) déclarera polémiquement préférer ces versions à celles de ‘Never mind the bollocks’ mais je ne puis adhérer (question de principe), sans pour autant lui donner tort. Pour moi, ‘Spunk’ n’avait pas les ingrédients pour jouer le rôle de brûlot que l'autre jouera tant dans l’histoire musicale que sociale; il présente pourtant un visage totalement inattendu d’une formation sur laquelle on a raconté tout et n’importe quoi et que l’on a trop souvent jaugé à l’aune de son comportement plus que de sa musique…A tort ! A noter que ‘Spunk’ sera lui-même beaucoup piraté et bénéficiera d’une sortie officielle enrichie de bonus indispensables notamment une version glauquissime et psychopathe du ‘No fun’ des Stooges, à défier l'originale.

note       Publiée le vendredi 7 juillet 2017

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