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Yawning Man › Live at Maximum Festival

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cd • 7 titres • 45:03 min

  • 1Rock Formations5:30
  • 2Far Off Adventure7:05
  • 3Stoney Lonesome4:25
  • 4Perpetual Oyster6:15
  • 5Manolete6:19
  • 6Ground Swell9:02
  • 7Dark Meet6:25

informations

Enregistré au Maximum Festival 2013, Italie.

line up

Gary Arce (guitare), Alfredo Hernández (batterie), Mario Lalli (basse)

chronique

110 in the shade. En plus, je ne supporte pas la chaleur. Alors pourquoi Yawning Man est-il une de mes sources de plaisir favorite ? Rien n’évoque autant la canicule que le timbre de la guitare surf dardante de Gary Arce. Ou les lignes de basses de plomb fondu de Mario Lalli. Ou la frappe de ferraille poussiéreuse d’Alfredo Hernández. Mais assez de métaphores, de redites, d’analogies, d’adjectifs. Le champ sémantique du desert-rock est épuisé, d’autant plus quand on traite d’une captation de prestation live, reprenant des titres des premiers albums et EP, tous sortis bien après l’irruption du groupe dans la scène musicale de Palm Desert, au milieu des années quatre-vingt. Tout a déjà été dit sur la musique de Yawning Man et son irrepressible hypnose venteuse, d’un souffle brulant. Yawning Man en live, c’est une approche rêche comme un piton rocheux se détachant de l’azur, Gary Arce et son physique noueux de cougar, mutique et d’une absolue dignité dans son jeu, aucune posture cliché du stoner ou du hardeux de base. C’est une musique qui se développe autour de thèmes composés, et quels thèmes mémorables pour qui a déjà goûté au voyage en compagnie du trio. C’est surtout une présence physique qui embarque le corps dans un trip interminable et à sec. Enfin même à jeun quoi. Les rayons de la guitare solaire saoulent et la rythmique, grisante et implacable, prend contrôle sur les ondulations du bassin, les rotations des articulations. La répétitions des motifs, aussi bien pris dans une furieuse tempête qu’au rythmes fluctuants d’apparitions de mirages, procure une impression de vertige, de perte des repères spacio-temporels. Du space-rock sableux ! Quelque soit le lieu où ils se posent un instant en bon nomades, une plage californienne ou une salle de concert minuscule et surchauffée quelque part en Europe, c’est partout l’ivresse du mezcal, la piqure du scorpion qui provoque le Grand Départ. Aller prendre une dose de Yawning Man en concert, c’est croiser la route de chamans. Pas de ceux qui ouvrent la bouche. Ceux qui connaissent les signes avec leurs doigts. Du physique pour les corps fatigués, de quoi se tenir debout en équilibre toujours précaire à se balancer sur la boussole. Le plaisir du voyage immobile, le transport mental par une musique qui attaque d’abord le cerveau. Les Rois Lézards du desert-rock qui ouvrent leur cour des miracles.

note       Publiée le mercredi 21 juin 2017

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