Mothership › High Strangeness

Des fois, on n’a pas besoin de pleurer compliqué, on a juste besoin de se poser les joues sur les mains et s’écouter de la musique puissante qui ravine le fond du bide. Donc aujourd’hui, c’est décidé, je laisse tomber mon doigt sur Mothership. Groupe texan qui existe depuis peu mais qui produit beaucoup, formé par des inconnus mais frangins, mais chevelus, mais tatoués, mais habillés comme vos parents ou grands-parents s’ils avaient joué dans Steppenwolf, ou si vous faisiez partie de la famille de Jax, le blondinet de la série sur les motocyclettes de la mort là. Pour ceux qui connaissent la chanson, ils la reconnaitront tout de suite, Colour Haze par ci, Down par là, lourdeur du doooom tiraillé de ci Cathedral, de là Black Sabbath, des solos sortis du heavy metal ou du heavy psych, d’Iron Maiden quand la basse fait croche-noire et que ça tricote derrière par ci, de Motörhead par là quand la batterie frappe plus vite plus binaire. De la lourdeur, de la gravité mais aussi de l’épique et des grandes envolées qui sentent bon les jams qui s'étalent et qu'on écoute tranquillement quand là ça y est les substances ont fait effet. Un disque qui ressemble à une déesse sortie d’une pub pour des cacahuètes ou des céréales américaines, juchée sur un lion millénariste ; un album dans lequel je vais chercher de la mélancolie, du High on Fire tranquille ma bite, du riff qui tranquilise les reins, du gras qui remplacera votre éclair au chocolat pour vous enfoncer dans l’introspection soucieuse, et qui ne résoudra AUCUN problème. Garanti.