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The Freeborne › Peak Impressions

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Dariev Stands      vendredi 12 mai 2017 - 22:30

lp vinyle • 10 titres • 00:00 min

  • face a
  • 1Images
  • 2Land Of Diana
  • 3Visions Of My Own
  • 4Sadly Acknowledged
  • 5Peak Impressions & Thoughts
  • face b
  • 6Yellow Sky
  • 7Hurtin' Kind Of Woman
  • 8Inside People
  • 9A New Song For Orestes
  • 10But I Must Return To Frenzy

informations

Enregistré aux CBS Studios, NY par Don Puluse et Lou Waxman - Mixé par Tim Geelan - Produit par Barry Richards

Pochette par Richard Smith à noter qu'il est difficile de savoir l'année de sortir exacte du disque, 1967 étant indiqué par plusieurs sites mais peu probable au vu du son de l'album et surtout des numéros de série des labels Monitor Records et Columbia (cf SMC 74 574 pour Columbia Germany = Pretty Things - SF Sorrow de 1968)

line up

Lew Lipson (batterie, percussions), Bob Margolin (guitare lead), Mike Spiros (orguen, piano, cloches, carillons, clocher, trompette, percussions), Nick Carstoiu (chant lead, guitare, flûte à bec, violoncelle, piano), Dave Codd (basse, chant lead sur Inside People et A New Song For Orestes, flûte à bec, clavecin, percussions)

chronique

  • « bosstown sound » mais de n.y.

Il y a des années et des endroits qui sont comme des cornes d’abondance. Peak Impressions en est l’un des fruits biscornus, à jamais mûr et acidulé, l’un de ces disques bizarres d’une période bizarre, soit les USA en 1968, période d’assassinats politiques violents, de désillusions en cascade, de gros tumultes sociaux et de crise de confiance sans précédent envers les élites... Musicalement, on en est en Amérique, la tentation prog n’existe pas, à peine celle de la baroque pop, c’est donc dans des territoires mal cartographiés et irrigués par de nombreux marécages que vont fourrager les meilleurs groupes psyché de l’époque. Le psyché n’est pas une école, encore moins un courant (avec un début et une fin), c’est une façon d’aborder la musique, ce qui s’entend ici mieux qu’ailleurs. Une façon de faire qui porte l’empreinte de l’impulsion initiale, celle de la contre-culture de San Francisco, qui opère une torsion de l’héritage européen qui ne doit presque rien au reste de l’Amérique, et encore moins à New York. Ainsi ce disque a beau être enregistré en plein dans la grosse pomme, on est très loin de New York à son écoute, et tout près de l’italie de Pinnochio ou d’une Grèce antique revisitée par Aubrey Beardsley. Les directeurs artistiques étant à cette époque encore aussi défoncés que les musiciens, on s’étonnera à peine que le groupe ait été étiqueté « Bosstown Sound » comme quelques autres, étiquette qui porta une poisse telle sur la plupart de ses groupes, tous apparus et disparus aussi vite qu’un massif de chanterelles un week-end d’élection législatives. Peu d’infos existent sur The Freeborne, si ce n’est que ses membres étaient de très jeunes multi-instrumentistes (tous ont entre 17 et 19 ans, ce que l’une des seules photos existantes confirme !), et que tous sauf un (devenu accompagnateur sur certains bons disques tardifs de Muddy Waters) n’ont jamais refait parler d’eux. Comme dans beaucoup d’albums du genre, la voix, trafiquée, s’intègre et se coule dans la fresque instrumentale, se fait oublier... Tandis que clavecins et orgues de plus en plus troublés distillent des ambiances pluvieuses, comme sur la perle ambrée qu’est Land of Diana, au motif de guitare qui semble figurer le son d’une vieille cafetière hantée...Les enfants sont dans Babylone, et ils réclament des jouets. Images leur fournit une autre charade à résoudre... Il n’y a qu’à ouvrir la main pour recueillir la poésie qui émane de ces deux titres. La face B accentue le coté fumerie jazzy à la Zombies, parfois basculant dans une musique de cirque très Ray Manzarek, gardant toujours une espièglerie en clair-obscur à la Van Dyke Parks. Sans oublier les reflets fugaces des Os Mutantes sur Visions of My Own aux percus et aux flûtes qui pourraient bien avoir été inspiré par la musique brésilienne. Qui dit Brésil + années 60 dit forcément baroque, aussi la face B plonge-t-elle de plus en plus profondément dans une torpeur moyenâgeuse, via les chœurs qui semblent digitalisés de Inside People (très Nobuo Uematsu), dont le côté lounge masque à peine la confusion, ou encore la trompette sonnant les matines de A New Song For Orestes, trompette qui se retrouve seule en scène sur l’ovni But I Must Return To Frenzy, aberration de neuf minutes qu’il était encore possible de placer sur un premier album sur une major en 1968. Une véritable pièce contemporaine, faussement gratuite et vraiment ciselée, cerise sur un gâteau à la délicieuse étrangeté, qui se classe sans problème parmi les meilleurs albums de pop psychédélique américaine originelle, entre Gandalf et West Coast Pop Art Experimental Band.

note       Publiée le vendredi 12 mai 2017

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