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Gaye Su Akyol › Hologram İmparatorluğu

cd • 12 titres • 42:49 min

  • 1Hologram3:52
  • 2Akıl Olmayınca3:32
  • 3Kendimin Efendisiyim Ben2:42
  • 4Fantastiktir Bahtı Yarimin3:17
  • 5Kendimden Kaçmaktan3:36
  • 6Dünya Kaleska4:38
  • 7Eski Tüfek2:50
  • 8Uzat Saçını İstanbul3:33
  • 9Nargile4:53
  • 10Anlasana Sana Aşığım2:52
  • 11Mona Lisa2:52
  • 12Berduş4:49

informations

Produit par Gaye Su Akyol & Ali Güçlü Şimşek. Enregistré à Fade Out Studios & Uskumruköy Plaj Stüdyoları

https://gayesuakyol.bandcamp.com/album/hologram-mparatorlu-u

line up

Gaye Su Akyol (chant, batterie, percussions, claviers, choeurs), Görkem Karabudak (basse, guitare acoustique, claviers, choeurs), Ali Güçlü Şimşek (guitare électrique et acoustique, claviers, choeurs)

Musiciens additionnels : Tuğçe Şenoğul (choeurs), Alican Tezer (batterie 12), Emrah Atay (batterie 1, 7), İsmaël Darıcı (percussions), Ahmet Ayzit (violon), Selim Boyacı (oud), Hikmet Altunbaşlıer (trompette), İstanbul Strings (cordes 1, 9), Kerem Çakıroğlu (choeurs), Gökhan Doğum (choeurs)

chronique

Une fois tombés les habits de l’Empereur, il n’est pas nu. Pas réel. Hologramme, l’Empereur. Tombés des étoiles, les humains. Perdus dans l’infinité. C’est pas Sun Ra qui dirait le contraire. L’Afrique, Neptune, Jupiter. Et Kadıköy, à Istanbul. Tout ça, c’est dans l’espace. Tout, une illusion, sans dessus dessous. Tombée du ciel ou générée par un improbable savant, sous forme d’image en trois dimensions, Gaye Su Akyol sait que seule une double gorgée de rakı de plus la rendra immortelle. « Yok, ölemenin de anlamı yok » : rien, pas même la mort, n’a de sens. Comme au sein d’une volute galactique, chevauchant un vent de cordes orientales tempétueuses, Gaye Su Akyol est une apparition, un éclair de profonde sensualité à la voix grave et altière. Toujours accompagnée des fidèles Bubituzak, voici qu’elle revient cette fois plus envoutante encore, se défiant des dimensions parallèles et des trous noirs, naviguant à vue entre les verres et les amours. Joueuse et dramatique, lyrique et pop, la musique de GSA serpente toujours plus entre les traditions classiques, les coups de sang surf-rock, les accès de fièvres psychédéliques, les remugles de post-punk turc. Le son d’un Kadıköy, quartier culturellement agité de la rive orientale, projeté dans les étoiles d’abord par cette voix fabuleuse, voix qui happe les sens, auquel il est futile de resister. Gaye Su Akyol, c’est comme la Princesse Leia en beaucoup mieux, rhabillée par l'Arkhestra, elle a la maitrise de la Force, elle compose, écrit ses paroles, joue des percussions et des claviers, produit et, en bonne fille de peintre, crée elle-même ses incroyables costumes de scène. « Je suis maître de moi-même, que je fasse l’amour ou que je me batte. » Une féminité qui transpire de sa musique, une féminité tragique et légère, cérébrale et affolante. Se lover dans l’univers de Gaye Su Akyol, c’est comme écouter de l’intelligence en humant le thé brulant, c’est l’Orient millénaires des sciences qui s’alignent en dansantes mélopées, ce sont des lignes antagonistes qui trouvent enfin des schémas impossibles dans lesquels s’intégrer. Avec au sommet de la pyramide, comme un phare à la luminescence noire, la complainte de « Dünya Kaleska », aux riffs surf soudain troublés de lugubres dissonances, rythmique sourde de pulsation de nova en extinction et chant de pleurs purgeant les souffrances d’un monde de fous, avec solo de oud venant infinir le morceau d'une beauté terminale. Mais ne pas s’appesantir et mieux, danser toujours au faîte des comètes, cosmic-surfing au-dessus des minarets, « Eski Tüfek » et son génial clip psychélectrisant. Déclarations d’amour à Istanbul et même si par là, un délictueux souverain semble y avoir posé sa griffe, rien ne vaudra jamais les ritournelles polymorphes, rendues avec une tension de poing serré par le groupe Bubituzak, des basses puissantes et des guitares qui fouettent les sangs comme coup de feu, pour résister aux côtés obscurs. Ci-gitane de l’espace le temps d’une confession alcoolisée à la table d’une taverne où l’accordéon tremblotte son spleen anisé, ci-danseuse, meneuse de sa revue noctambule, de son cortège de créatures se mouvant au son de son orchestre des plaines anatoliennes, baignés d’une aura iréelle, acide, douce et amère. Comme les amours dans les bars de Kadıköy. Comme l’Univers.

note       Publiée le mardi 2 mai 2017

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    S'il ne devait en rester qu'un de l'underground d'Istanbul contemporain, si vous deviez n'en écouter qu'un, c'est celui-ci. En plus il est distribué en Europe donc facile à se procurer en vinyle pour profiter de la sublime pochette.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    En concert à Paris (FGO Barbara) le 19 mai!

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