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Iration Steppas › Iration Steppas Meet D. Rootical : Original Dub D.A.T.

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Dioneo      jeudi 13 avril 2017 - 02:39

lp/cd • 15 titres • 65:06 min

  • 1Lightning Dub4:14
  • 2Fear Not4:22
  • 3Running Away (Remix)4:27
  • 4Scud Missile (Remix)4:14
  • 5Untold Melody4:15
  • 6Kilimanjaro (Remix)4:10
  • 7Akasha4:02
  • 8Reminiscence Dub4:24
  • 9Brain Damage4:22
  • 10Zulu Tribe4:19
  • 11Remove Ya*4:10
  • 12High Rise Vibration (Remix)*4:15
  • 13Lightning (Pieces Like Rive Grain Remix)*5:12
  • 14International Footstep (Remix)*4:12
  • 15Way Down In A Babylon (Remix)*5:13

informations

Enregistré et mixé au High Rise Studio. Masterisé aux JTS Studios.

Design, pochette : Crow Graphics. Les pistes marquées d’un * sont présentes seulement sur l’édition CD du disque.

line up

Mark Millington (Mark Iration) (musique, arrangements, production, mix, voix), Dennis Rootical (musique, arrangements, production, mix)

chronique

On pourrait le dire aussi comme ça : c’est comme le fameux sketch des Inconnus. Oui, celui-là… "Le bon disque de King Tubby, de Scientist, de Lee Perry, le mec il arrive, il pousse à burne les basses en pneumatiques, il blinde d'écho les bribes de phrases qu’il laisse et les cymbales, il tire ça sur huit minutes… Mais c’est un bon disque de Lee Tubby, Science Perry ou… Bon. Le mauvais disque de dub, le mec il arrive, il…". Vous m’aurez compris.

Bref. J’aime bien ce disque – très typique de ses années (quatre-vingt dix) et de ses contrées (Leeds, Royaume Unis) et de son genre (dub, donc) – comme j’aime bien le Secrets of the Animal Kingdom de leurs compatriotes et contemporains Zion Train alors que la plus grande partie de leurs productions m’indiffère ou m’endort, ou comme j’aime bien tel ou tel Alpha & Omega alors que d’autres vont me laisser complètement insensible. Etc., c’est à dire : sans savoir trop dire en vertu de quoi exactement, ce qui dans le son fait richesse, épaisseur, ce qui dans l’arrangement relève d’autre chose que d’un creux savoir-faire. Voilà : Original Dub D.A.T. lâche des basses épaisses et grasses mais nettes – numériques souvent, jouées sur un manche semble-t-il parfois, confondant à l’oreille les unes et les autres, le machinique et le supposé "organique". Iration Steppas jouent ici un dub "du futur" avec "1996" tamponné sur la coque, bien en vue. On sait bien ce qu’il advient, le plus souvent, des futurismes antérieurs. Mais là ça ne s’est pas desséché, allez comprendre, dans l’intervalle, au bout des années.

On dirait bien qu’ils ont su enseigner aux robots, ce coup – c’en est un (de coup)… et pas si facile à réussir sans que ça lasse vite comme un trop simple tour – comment se mouvoir profond dans l’espace de cette musique, sa dilatation continuelle, sa perspective remise depuis les débuts. (Tubby, Perry, Scientist, je disais… Niney, Mad Professor, Jah Shaka, des gens comme ça si on veut parler des passeurs, des générations de part et d’autres des vieilles mers coloniales). Les synthés, les séquences franchement trance – avec un c, oui, comme dans l’acception techno du terme – les bongos et congas programmés, transpirent bien cette parfum vert typique, collant, imprégné depuis les décennies. (En passant, les ratiocinations et chapitres bibliques extasiés y sont aussi, si vous en doutiez – even though I walk to the valleys of the shadow of death… à la Prince Far I… en moins tonnerre, certes). L’appareillage est habité, sous les carapaces en matières plastiques, les doigts ne poussent, ne tournent pas sans y croire les potentiomètres. Et l’atmosphère prend, en effet. De science-fiction tiers, quart-mondiste, de fête, de sound-system illégal (suffit de lâcher une liasse dans la main adéquate parmi les truands et commissaires en charge du quartier ?), le son fervent et sang-bouillant, cervelle-frite comme moulé dans le béton des murs, les angles à l’équerre. C’est sans doute une question de mélodies, aussi, de leurs accents qui là comme ailleurs où ça se tient (dans le dub, encore, je veux dire, dans le reggae plus largement, au sens étendu de ses formes "roots") servent aussi d’appuis rythmiques, propulseurs – ces basses, encore, décidément remous. (Les portamenti d’International Footstep, les rebonds balle de latex géante autobloquante de Zulu Tribe… Ça étourdirait, dites-voir). C’est sûrement une histoire d’excès recherché, de torsions voulues et réussies malgré la propreté native du son, des bits, des banques d’échantillons aux vélocités raides. C’est le travail des mains qui se fait sentir. Et des esprits fébriles. Et posés, pourtant, tranquilles devant la tâche.

Tiens, c’est peut-être ça, en fait, le dub, quand ça ne fait pas papier peint… Comme une agitation que la vision et son travail feraient havre. Ou comme une stase que le mix ouvrirait et – la soulageant – ferait ascension qui porte.

note       Publiée le jeudi 13 avril 2017

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