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Cantenac Dagar › Stilletonne

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Klarinetthor      lundi 10 avril 2017 - 18:02
Dioneo      lundi 10 avril 2017 - 16:49

lp • 2 titres • 47:25 min

  • A
  • 1Stilletonne (A)20:17
  • B
  • 2Stilletonne (B)27:08

informations

« Faces A et B enregistrées live en une seule prise et au zoom H4 à Fructôse, Dunkerque, le 2 février 2016 ; par Cantenac Dagar pour Isola Records et S.K. Records. La face B est la naissance de Stilletone. Pas de post-production, pas de mastering, pas de mix, seulement l’enregistrement brut. »

Artwork : Aymeric Haineaux.

line up

Aymeric Haineaux (human beatbox, magnétophone à cassettes), Stéphane Barascud (banjo)

chronique

Encore un disque où l’on entre en plein-son. Ou bien : encore le son qui surgit comme ça, soudain dans notre espace, au milieu de sa coulée. Comme si la musique, au vrai, ne faisait qu’attraper un moment, amplifier un courant autre, toujours là, toujours mobile, changeant. C’est une musique très brute, qu’ils jouent. "Primitive", comme disait le collègue. De très peu d’éléments – élémentaire, une fois de plus élémentale, peut-être bien. Rythme fait à la bouche – entêté, invariable. Riff de banjo obsédé, qui ne bégaye pas mais déroule, roule et scande à la fois, épouse et tient le pouls. Matière serrée et simple, donc, mais pour autant pas parfaitement monotone, pas trop propre, trop nette, d’une immobilité qui ennuierait. Parce qu’il y a ces cassettes, aussi, passées dans la sono, le micro collé sur le haut-parleur aux fréquences limitées, directement – et le signal en se dégradant ajoute encore du grain, de l’aspérité, des particules qui se délitent et viennent s’imprimer, se poser sur nous. Aussi – comme lors de leurs actuels concerts –, ce sont deux phases, aux deux faces, qui se font entendre. On jurerait d’abord deux vitesses mais à y revenir, peut-être pas – la bouche, à vrai dire, semble ne pas varier, encore, ou de pas grand-chose, le nombre des battements par unité – minutes, secondes, bout investi de l’heure. C’est plutôt qu’elle les débraye, cette pièce, qu’elle les débraille : le temps, la mesure, le souci parasite du moment où ça pourrait, où il faudra que ça se taise, que ça finisse. Voilà, je ne trouve pas mieux : c’est une musique PRÉSENTE. Rien d’impalpable. Rien de vraiment satisfaisant, d’assez exact, de suffisant, qu’on pourrait en dire, qu’on pourrait décrire, au delà de ces quelques notations de matériel, d’usage qui en est fait. Ou alors – selon l’oreille qui écoute, selon les yeux qui les lisent, ces maigres considérations : ça dira peut-être tout, en laissant la place libre, hors de ce qu’on peut écrire. Ça fait un espace, définition ou pas, sans besoin d’arguties. Eux, je veux dire : leur son, leur pulsation, les objets et les deux hommes qui vivent. On y entre, on en sort, le son cessant tout autant à l'abrupte qu'il était advenu. Pas plus compliqué. On n’y passe pas sans rien sentir et c’est bien ça qui nous y ramènera.

note       Publiée le lundi 10 avril 2017

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    j'avais surtout trouvé ca mou en fait, trop timoré niveau dB, le public pas forcément en cause, peut-etre plus le fait d'ouvrir en fait. C'est tot 20h pour de la musique comme la leur.

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    J'ai toujours eu la chance de les voir dans des lieux où l'espace et la fréquentation - la densité humaine - s'y prêtaient mais oui... Nul doute que ça joue ! (D'ailleurs l'impression que me fait ce disque est très proche de celle que m'avait laissé leur dernier en date où j'étais, à GéZède. Et le set d'ailleurs n'était effectivement pas tout à fait le même que les premiers coups, moins sur une seule, euh, "consistance", disons).

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Une autre version du minimalisme, puissante et originale (c'est ce qui m'a frappé a l'abord, avant de vraiment savoir si je trouvais ca supportable longtemps ou pas). J'ai été un peu déçu par leur concert (dans un lieu en béton dont mon corps et mes tympans se souviennent encore), et ce disque est donc un témoignage en or de ce qu'ils sont capables de faire.

    Note donnée au disque :