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Opium Dream Estate › Some kinds of ghosts
- 2017 • More Than Folk Records MTF-011 • 1 CD digipack
cd • 11 titres
- 1Howl
- 2Black vultures
- 3The sacred dawn
- 4Faith
- 5Wayfaring stranger
- 6Dirty hands
- 7Devil's bride
- 8River
- 9Kashina
- 10Weary eyes
- 11A funeral
extraits vidéo
informations
Paris, Lille, Brighton, France, Grande-Bretagne, été 2013-automne 2015.
https://opiumdreamestate.bandcamp.com/merch
line up
Sébastyén D. (chant, guitares, banjo, basse, orgue, clavier, mandoline, harmonica, flûte, percussions, dulcimer, harmonium, ocarina, batterie, programmation)
Musiciens additionnels : Nina K. (choeurs féminins)
chronique
Selon moi, il est bien trop tôt pour vous parler de ce disque et si je le fais, c’est qu’il ne sera jamais temps, il y aura toujours des excuses, des zones d’ombre, vous comprendrez…Savourez l’ironie, un groupe d’americana monté par un Français. Mais d’abord, qu’est-ce donc que cette étiquette d’americana ? Un genre fondé par Sixteen Horsepower qui aimait Joy Division et comptait un Français dans ses rangs ? Non, ils n’ont fait que mettre en lumière sa face la plus obscure, accompagnés en cela par ceux de la bande de Denver, Slim Cessna, Jay Munly, Ordy Garrison…Et s’il s’agissait simplement d’un état d’esprit, une soif d’espace puisant certes ses racines dans la culture de l’Ouest, croisement des philosophies amérindiennes et occidentales ? Car après tout, à quoi bon exporter une telle musique si l’impact se réduit à son nom ? La réponse pourrait s’intituler Opium Dream Estate. Voilà un petit moment déjà que le projet avait opéré une mue, s’éloignant de sa trilogie cold wave/neofolk nocturne originelle, son géniteur (nourri par cette passion pour la folk justement) invoquant de plus en plus ouvertement les esprits des Grandes Plaines. Et ces derniers l’ont entendu, lui ont répondu, accordé des visions toujours plus nettes. Le résultat est là: un brilliant album d’americana composé du côté inattendu de l’Atlantique. Bien sûr, la voix de Sébastyén D. ne dégage pas la tristesse mystique de celle David Eugene Edwards…Tant mieux, la sienne est juste celle d’un mec humble qui roule sa bosse pour découvrir son chemin spirituel. Si son collègue américain a déjà passé symboliquement l’épreuve de la Danse du Soleil, lui en est loin, ce qui lui permet de nous proposer une musique puisant certes dans l’americana (le superbe ‘Black vultures’, ‘Dirty hands’) mais également le blues (‘Wayfaring stranger’), sans oublier un très léger reste de neofolk européen. Dépouillée, intimiste, belle, elle n’a pas besoin de beaucoup car elle frappe juste, au coeur. Sacré défi pour un habitant du Vieux Continent de se frotter à une telle démarche mais justement parce que Sébastyén D. ne cherche pas à cloner, parce qu’il sait rester honnête tout en découvrant peu à peu un univers dont il a su saisir la portée au delà des codes et des symboles, il le relève avec brio. Dans les lignes mélancoliques de ‘Kashina’, la douceur apaisante de ‘Weary eyes’, la lourdeur menaçante de ‘Howl’ ou encore l’épure funèbre de ‘A funeral’, la voix légèrement en retrait, comme celle d’un esprit, le Français nous guide vers des terres lointaines, bien au delà de la géographie des hommes. Ce disque, je le sens, je le comprends mais il est trop tôt pour vous en parler, il sera toujours trop tôt car ce que je sais aussi, c’est qu’il m’accompagnera de nombreuses années pour me révéler de nouvelles choses…
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...



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