GFOTY › Don't Wanna / Let's Do It

Instagram à la con. Y a des fantômes sur Instagram. Des fantômes de filles qui se prennent en photo. Du coup, on les voit ! On pourrait presque les entendre ! Si ce n’était que leur voix est troublée, déchirée, brouillée, brouillonnée. Un coup oui, un coup non. Enlève ta main de ma cuisse, je plaisante pas. Et hop, quarante cinq minutes plus tard, j’avale. I don’t wanna do it ! Let’s do it ! Trop mignonne. Trop de tout. Ca fait mal, c’est du brutal. Une seringue de sirop de glucose, hop, en intraveineuse dans une veine diabétique. Tu vas voir ce que tu vas prendre. Ca secoue le coeur, ça le fait sauter, c’est comme une épilepsie. Les couleurs girly, ça cache que c’est dégueulasse en fait. Y a pas de genre pour la joliesse, la voix démodule de ses rails en permanence, ta GFOTY c’est pas donné que c’est une fille. Et puis c’est quoi une fille ? C’est censé être hyperactif et bondissant comme truc, avec des couleurs tout plein et des baskets à la mode, luminescent sous les spots, à poster des emoticons avec des coeurs et faire des hugs gratuits. BFF la GFOTY ? Ouais mais ça te sarcle les sens à force les clochettes sucrettes. Et puis cette indécision, la constante dans le pile ou face, on entend bien la piècette qui dégringole dans sa rigole de nickel à l’infini en une mini-cacophonie. Retourne dans ton Instagram, t’es trop compliquée. Et puis t’es un fantôme, ça s’entend que t’es un fantôme, si si, sur la fin là, y a un voix de fantôme. Let’s do it, I don’t wanna do it, et puis quoi encore. Laisse moi tranquille, vilaine Girlfriend of the Year.