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The Heisenberg Compensators › Adventures of Werner and Random

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Phaedream      dimanche 12 mars 2017 - 14:32

cd • 8 titres • 52:36 min

  • 1Inner 5:38
  • 2Clearing 8:16
  • 3Gales 7:55
  • 4Question 5:33
  • 5Glory 7:14
  • 6Stroke 6:05
  • 7Dust 5:16
  • 8Dice 6:39

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album en visitant le lien Bandcamp suivant: http://www.groove.nl/cd/g/gr-1003.html

line up

Allard Krijger (Guitares, boucles et traitements, effets et…effets) Steffan Robbers (Synthé Modular et autres, percussions électroniques et effets)

chronique

  • rock cosmique, white noises, neu!

The Heisenberg Compensators est un projet qui a vu le jour dans le cadre de festival des lumières Glow qui se tient à tous les ans dans la ville d’Eindhoven en Hollande. Pour cette occasion, Allard Krijger, guitariste du groupe FRAKnoise, et Stefan Robbers, claviériste et synthésiste du groupe Eevolute et Terrace, ont livré une performance basée sur l’improvisation lors du festival de 2012. Suivant l’excellente réception du public, le duo a décidé de poursuivre l’expérience. Après avoir été conquis par les capacités du synthé Modular Virus, Stefan Robbers suggéra de créer de la musique ambiante. De fil en aiguille, et avec l’ajout d’autres composantes ainsi que des instruments trafiqués et conçus par eux, The Heisenberg Compensators, ainsi nommé d’après l’œuvre du physicien Allemand Werner Heisenberg, prenait forme. Après une première ébauche en son, soit un album qui n’a jamais été réalisé mais qui allait qui allait servir de rempart à “Adventures of Werner and Random”, The Heisenberg Compensators était prêt à rencontrer les exigences du public consommateur de MÉ contemporaine. Et voyons comment ça sonne…
Plutôt mélancolique, "Inner" s’invite entre nos oreilles avec une belle guitare assez mélodieuse. Ses accords, d’un genre Flamingo pour âmes électroniques, coulent dans un univers voilé par une nappe de couches d’un synthé en mode obstruction pour oreilles et de bonnes frappes résonnantes, lourdes et lentes de percussions électroniques. C’est très bon et ça coule jusqu’à l’introduction plus acoustique de "Clearing" qui fait tellement penser à du vieux Pink Floyd. Il y a comme un métronome derrière, ainsi que ces bruits électroniques trop diaphanes pour être des bruits blancs, qui balance un léger tempo hypnotique. Des pulsations, toujours en mode bitonalités, secouent un peu notre phase d’envoûtement un peu après la barre des 120 secondes, alors que "Clearing" dérive doucement vers une structure difficilement identifiable, mettons qu’on pianote des doigts avec un goût de rester semi éveillé, où la guitare de Allard Krijger me donne le goût d’écouter du Michael Rother. Très à l’aise avec une panoplie de tonalités qui tergiversent entre le connu et l’inconnu, Allard Krijger et Stefan Robbers apprivoisent nos oreilles avec une bonne palette des genres dans une enveloppe sonore qui parfois défie l’imagination. Des sons qui s’étirent en lignes moirées et qui étioles leur magie comme dans le rythme sautillant et très Schroeder, sauf pour la dérape en fin de course ambiante, de "Gales". Avec son beat un peu cosmique funk, "Glory" est le titre qui s’apparente le plus à du Schroeder. Le jeu du séquenceur est très efficace ici.
C’est dans des vapeurs de bruits blancs et d’ectoplasmes songeurs que s’élance le rythme très pantelant de "Question". La cadence augmente sensiblement afin de baigner carrément dans des spasmes qui palpitent nerveusement sous un ciel sonique bariolé de stries criardes. Très intense et atypique, "Question" est le seul anicroche d’un album tout de même assez séduisant. "Stroke" offre une structure plus ambiante, mais non moins tapageuses, avec de savoureux dérèglements dans les effets de percussions qui ne semblent pas perturber la placidité des boucles et effets de guitare qui étiole leurs charmes sous d’épaisses couches de brume laiteuse. Le rythme prend plus de vigueur en mi-parcours, là où "Stroke" devient nettement plus musical même avec ces effets d’outre-tombe. Et toujours ce marteau qui bricole on ne sait quoi…! "Dust" est vif, nerveux avec ses boucles qui défilent à fond la caisse avec de vives oscillations. Du bon rock électronique avec une touche de vieux Neu! On pourrait dire la même chose de "Dice", mais le côté Indus en fait une musique qui se tient en plein milieu de l’Électronica pour zombies cybernétiques et Techno Pop à la Düsseldorf avec son approche Motorik.
Comme premier album, The Heisenberg Compensators touche à peu près à tout dans une enveloppe sonore trop vieille pour être du psybient et trop riche pour n’être qu’une façade pour la musique d’ambiances. Les bruits statiques et ectoplasmiques sont d’une richesse inouïe et détourne très facilement nos oreilles d’une belle variante de rythmes électronique. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les boucles de guitare ne sont pas omniprésentes au point de défaire les charmes d’une MÉ capricieuse qui se nourrie de ses multiples éléments dans une symbiose entre le bruit et l’harmonie qui fascine. “Adventures of Werner and Random” est un beau retour dans le temps, mais pas tant que cela, où la musique osait encore surprendre.

note       Publiée le dimanche 12 mars 2017

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