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Voivod › Infini

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Membre Note Date
Rastignac      jeudi 9 mars 2017 - 14:40
taliesin      mercredi 10 octobre 2018 - 16:08
Bernard      jeudi 9 mars 2017 - 16:27
Consultant en informatique      jeudi 9 mars 2017 - 14:50

cd • 13 titres • 57:57 min

  • 1God Phones05:07
  • 2From the Cave02:55
  • 3Earthache03:21
  • 4Global Warning04:41
  • 5A Room with a V.U.04:50
  • 6Destroy After Reading04:27
  • 7Treasure Chase03:38
  • 8Krap Radio03:45
  • 9In Orbit04:12
  • 10Deathproof03:35
  • 11Pyramidome04:28
  • 12Morpheus05:32
  • 13Volcano07:39

informations

Produit par Glen Robinson et Voivod. Batterie enregistrée au Studio Vox, Montréal, Québec. Voix enregistrée au D.O.C. Studio, Montréal, Québec. Guitare enregistrée par Denis D'Amour chez lui à Montréal, Québec. Basse enregistrée au Fantasy Studio, Berkeley, Californie. Mixé par Enrique Gonzalez Müller au Fantasy Studio. Masterisé par Tom Hutten au Bionic Mastering, New York.

Sorti en cd, vinyle. Réédition cd en 2014 par Metal Minds. Sorti chez Nuclear Blast en Europe, Relapse aux Etats-Unis, Scarecrow au Mexique, Irond en Russie, Victor au Japon, Sonic Unyon au Canada.

line up

Michel Langevin ([Away] (batterie)), Jason Newsted ([Jasonic] basse, interludes), Snake (voix), Piggy (guitare)

chronique

Ce disque a été pour beaucoup le dernier album de Voivod : une dernière fermeture de rideau, un dernier salut avant enterrement du vieux robot. Mais non, en fait : plusieurs concerts vont remuer le popotin du monde entier, les gens aimeront toujours Voivod malgré tout, et l’ajout d’un tout nouveau guitariste adepte du grand Piggy va permettre au groupe de recomposer, et se recomposer un peu aussi... ici, sur Infini c’est néanmoins toujours des parties de guitare enregistrées par feu Piggy, que le groupe ne veut pas laisser s’oublier, et qui, aux dires d'Away et de Snake ne sont pas les dernières qui restent, quelques enregistrements trainent donc encore dans la blanche écume du varech... des parties de guitares qui datent maintenant de cinq ans, c'est bientôt du travail d’archive ! Alors, qu’est-ce qui différencie Infini de Katorz à part la couleur de l’illustration ? À mes oreilles : un ton bien plus tristoune et fatigué, bien moins gros rock que sur Katorz, même si des gros relents de Motörhead de l'espace peuvent arriver aux narines avec de la grosse basse et du D-Beat comme il faut, rétrofulguroréacteurs kittés inclus dans le pick-up, même si aussi on aura droit à des réminiscences des différentes époques du groupe, punk, rock léger, indus binaire, thrash metal dissonant, rock planant... ce qui est souvent reproché en fait à cet album : l’aspect décousu de l'ensemble, ça se mixe, ça devient tout gris... l’infini serait donc couleur souris, étant donné que toutes les couleurs se confondent pour ne laisser qu’une soupe sombre sur la conscience... mais que ce soit par rapport au contexte funéraire qui n’en finit pas de cet album et à la tonalité des chansons, ce disque me laisse un poil de spleen qui jamais ne m’atteindra sur le Katorz. Peut-être est-ce l’état d’esprit des gens aux manettes qui transpire, quelqu’un au seuil de la mort qui sort ses derniers riffs qui seront publiés post-mortem, et les survivants autour qui doivent faire avec... ce qui fait d’Infini un vrai point final à la carrière de Voivod, beaucoup mieux que Katorz, montrant un peu plus la variété du travail de Piggy, faisant un peu mieux le tour de la question... question qui en fait sera prolongée : comme je disais, le succès des tournées avec Blacky le revenant (Newsted a le dos flingué, ne peut plus tourner) et Daniel Mongrain alias Chewy, le remplaçant à la guitare, vont redonner un peps au Voivod qui va, malgré les rafales de balles explosives, se relever une dernière fois en fumant, une lumière rouge assez vacillante au fond du crâne en titane...

note       Publiée le jeudi 9 mars 2017

chronique

  • soirée photos

Je ne sais pas à quand remonte votre dernier enterrement (enfin je dis "votre" : bien sûr pas le votre-votre, mais celui d'un de vos proches ou d'une de vos connaissances, où vous gardez la tête par-dessus terre), mais d'expérience, il y a toujours quelqu'un pour y faire une allocution ou un geste déplacé. Parler d'une habitude supposée du défunt encore vivant dont personne n'a connaissance. Chanter sa chanson -présentée comme- préférée, là où tout le monde ne le ou la connaissait que pour être aimée du feu- au 75ème degré. Balancer de l'eau bénite en faisant le signe de croix sur le cercueil d'un athée convaincu. Toutes les occasions sont bonnes pour donner corps à une bonne démonstration d'échec social. Voivod, orphelins de Piggy, avaient déjà fait plutôt fort avec Katorz - sorte d'oraison précoce à la mémoire du fraîchement disparu - en s'acharnant comme une veuve neurasthénique sur le dernier message téléphonique déposé par son mari sur son téléphone perso (je pense à Naomi Watts dans 21 Grams : parfait). Avec Infini, ils ont fait encore mieux : ils ont creusé. Oui. Infini est bâti sur des riffs de feu-Piggy, retrouvés cette fois sur son ordinateur perso. De là, tout est dit ou presque : on est dans le fond de tiroir moderne. C'en serait carrément macabre si ce n'était pas aussi désespérément triste. Oh, certes, j'ai bien facilement tendance à le dédouaner par respect des morts. C'est vrai qu'on a déjà trouvé des chefs-d'oeuvre oubliés dans des commodes. Et sans doute pensaient-ils bien faire, a minima pour les fans, en composant par dessus ces gribouillis d'ardoise magique. Mais le résultat, merde les gars, mais trois fois non quoi. En plus d'être d'une pauvreté musicale absolue dans la forme, Infini en rajoute une couche dans le fond avec des paroles proprement navrantes, que Snake a la riche idée de chanter de façon incongrûment intelligible, histoire de bien vous écœurer de la scène jusqu'à la douche (bon courage pour se débarrasser de cette connerie de refrain de "God Phones"). Infini empile les plans tellement éculés depuis deux albums, avec ses riffs de basse qui se figent dans la tête comme une sonnerie de détecteur de fumée déclenchée en pleine nuit, qu'on se demande si ils n'ont pas été cherché l'inspiration chez Metallica (d'ailleurs à ce propos, même Jason Newsted, l'inutile de série, a senti qu'il était temps de passer à autre chose après pareil malaise au vin d'honneur). Et puis Snake - mais Snake - qui en l'espace de trois albums passe du stade du bouffon d'Asimov à celui de carnaval, qui s'excite ici comme une tornade orpheline au milieu du lac de Constance, qui vide des chaudières de gouache sur la table en formica comme un chaton mal luné, qui bref s'égare complètement au milieu de ce revival alternatif aux allures de carnaval sous la pluie, comme un vieux pote revu à la mise en terre et entraîné par nostalgie dans un tournoi de Mario Kart : est-ce bien nécessaire ? Dans une tirade romantique, certains fans ont cru voir dans "Infini" un message subliminal du groupe qui ferait de ce disque un cadeau d'adieu. Ayez pitié de vous-même, à votre dernier enterrement (le votre cette fois), faites-en sorte qu'ils ne soient pas invités.

note       Publiée le jeudi 9 mars 2017

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