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Johan Agebjörn & Mikael Ögren › We Never Came to the White Sea

cd • 10 titres • 63:48 min

  • 1As I Passed the Vyartsilya Border Crossing 9:55
  • 2Motor Stop, 6km to Suoyarvi 2:36
  • 3The Lights of Lakhkolampi Pass By 6:54
  • 40:55 In Matkaselkya 7:28
  • 5Relentless Rain Over Ladoga 7:06
  • 6Aurora Over Odega 6:07
  • 7Four Hours to Karhumäki 5:31
  • 8Sunset in Vodlozerski 4:16
  • 9The Rajakarjala Forests 7:18
  • 10Sleepless on the Kostomuksha-Petrozavodsk Night Train 6:37

informations

Composé et enregistré par Johan Agebjörn et Mikael Ögren. Aurora Over Odega est un remix d'un titre de Tommy’86

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://ambientelectronic.bandcamp.com/album/we-never-came-to-the-white-sea

line up

Johan Agebjörn et Mikael Ögren (Synthés analogues et numériques, claviers, piano électrique, séquenceurs, percussions électroniques, orchestrations et effets)

Musiciens additionnels : Anneli Andersson (Voix sur 1, 4 et 6) Anders Frostin (Violon sur 9 et 10)

chronique

  • e-rock, Électronica

De lointaines vagues qui permutent en brises glaciales et la voix très éthérée d’Anneli Andersson qui murmurent suavement des halètements plus ou moins suggestifs ouvrent la dimension très panoramique de "As I Passed the Vyartsilya Border Crossing". Des percussions tribales et des nappes de synthé aux tonalités des années 90 s’infiltrent sous ce tapis de voix et de brises, poussant la structure rythmique du titre qui verse tout doucement dans ces rocks électroniques étiolés par une approche New Age que même Tangerine Dream n’aura réussi à convertir dans ces années où la MÉ s’appuyait sur du Easy Listening afin de percer les ondes des radios FM californiennes. Et pourtant, "As I Passed the Vyartsilya Border Crossing" donne le coup d’envoi à un album qui laisse perplexe, tant par sa beauté que par sa mosaïque de styles qui étonne et séduit tout au long du voyage sonique de Johan Agebjörn et Mikael Ögren. Composé dans le cadre d’une bande sonore d’un road movie filmé par Johan Agebjörn et par Mikael Ögren lors d’un voyage que les 2 complices ont effectué en la République de Karelia, maintenant la Finlande et terre natale du grand-père de Johan Agebjörn, “We Never Came to the White Sea” est d’une étonnante fraîcheur qui délie les cordons du snobisme eu égard un style à l’autre.
"Motor Stop, 6km to Suoyarvi" est l’un de ces petits passages d’ambiances des froides nuits de la Russie qui pullulent tout autour des 10 structures de l’album, et instaure ce climat de nuit glaciale où ulule une symphonie de loups. Des larmes et des soupirs! Des ronds de glace sur un étang gelé qu’un doigt géant chatouille et des voix de chérubins transmises par un vieux transistor, "The Lights of Lakhkolampi Pass By" se débarrasse de cette intro onirique afin d’offrir une lourde structure bondissante qui resplendit de ces technos des années 90. Les duels entre les lignes d’harmonies et les effets sonores d’un monde psychédélique sur un rythme lourd et vrombissant déchiraient le style à l’époque entre la mélodie des airs qui s’envolaient avec la légèreté de séduire et la cacophonie des rythmes. Et c’est idem ici! Entre des ambiances bleutées par des nappes de frimas, où grelottent quelques accords en suspension, et un rythme lourd, le synthé reste en mode très séduisant avec des harmonies qui restent dans le répertoire des années Miramar de Tangerine Dream. On reste toujours dans du rose bonbon très acceptable! "0:55 In Matkaselkya" change la donne avec une approche d’ambiances ténébreuses où s’ébattent des effets percussifs dans les miroirs de leurs échos. Une délicate voix d’Elfe appose une étrange quiétude qui semble tellement paranormale alors qu’une intensité rôde sans atteindre un climax, jouant plutôt sur les ombres et les effets afin de donner une dimension assez crépusculaire au titre. Ici, comme partout dans “We Never Came to the White Sea”, les synthés sont superbes et élaborent des nappes, des effets mais aussi des solos et des lignes d’harmonies qui réussissent toujours à séduire. Et la voix d’Anneli Andersson est toujours aussi enivrante. "Relentless Rain Over Ladoga" nous amène dans les territoires de Robert Schroeder avec un rythme électronique, genre Berlin School, est guidé par de bonnes séquences bien juteuses et d’autres plus en mode Techno Dance. Les arpèges volètent sous les convulsions réverbérantes des lourds boom-boom alors que les orchestrations sont aussi volages que celles qui animaient les bons titres de danse des années 70.
"Aurora Over Odega" est un titre de Tommy’86 que le duo remix ici avec une lourdeur aussi suffocante que sensuelle. Le rythme est lourd et intense avec des échantillonnages de la voix de Sally Shapiro, longtemps complice de Johan Agebjörn, sur un beau slow noué autour d’orchestrations assez poignantes. "Four Hours to Karhumäki" suit avec un bon rock électronique qui est décoré de bons effets, on dirait des rames de ski sur une neige dure, et d’autres, surtout au niveau des percussions, structurant un tempo qui donne l’impression de courir après son souffle. Il y a de bons effets dramatiques autour de ce titre qui pétille au rythme de ses séquences stroboscopiques. "Sunset in Vodlozerski" étonne par son approche de Jazz et de Lounge. Sans paroles, la voix d’Anneli Andersson est toujours à faire fondre les glaces. "The Rajakarjala Forests" propose une structure linéaire montée sur une structure de rythme lourdes et vives avec des pulsations soutenues qui se font rongées par d’étranges effets de croassement. Encore ici, les effets de percussions sont très efficaces et donnent un poids supplémentaire aux nombreux charmes de cette 1ière collaboration entre les deux musiciens suédois. L’effet du violon, joué par Anders Frostin, ajoute une touche tribale du Moyen-Orient assez spéciale à ce titre dont les racines trempent dans l’Électronica d’un genre psybient. Violon qui respire tout autant dans "Sleepless on the Kostomuksha-Petrozavodsk Night Train" qui termine “We Never Came to the White Sea” sur une note assez bigarrée où les rythmes et les ambiances se déchirent avec moins de violence que dans "The Lights of Lakhkolampi Pass By". J’adore lorsque je tombe sur quelque chose de totalement inattendue! Et c’est exactement le cas ici…Un très bel album.

note       Publiée le mercredi 8 mars 2017

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