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Old Skull › C.I.A. drug fest
- 1992 • Restless records 7 72589-2 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Shelleyan | mardi 7 mars 2017 - 22:26 |
cd • 14 titres
- 1C.I.A. drug fest
- 2Mary had a little lamb
- 3Pizza man
- 4Grinding your teeth
- 5Kick ass
- 6Suaside
- 7From a little kid's point of view
- 8Welcome to the pissing pot
- 9Homeless
- 10Punkland
- 11Bill
- 12D'ya all know where the herb is
- 13Get away
- 14Willie's nightmare (somewhere over the rainbow)
extraits vidéo
informations
Smart Studio, Madison, Wisconsin, USA
line up
Jean-Paul Toulon (chant, batterie), Spike alias Jamie Toulon (basse, chant, percussions), Josh Scott (guitare, chant, percussions), Chris Scott (percussions, vocaux)
chronique
Trois ans après leur premier forfait, alors que l’aîné n’a toujours pas atteint ses quatorze ans, les gosses de Old Skull remettent le couvert sous la houlette de papa qui signe forcément quelques textes (les plus engagés contre le gouvernement). Si techniquement, le niveau s’est légèrement amélioré (pas difficile), le disque est clairement le prolongement du premier en plus glauque encore…Forcément hurler dans un micro à treize ans est encore plus flippant que de le faire à dix. Les remarques globalement sont les mêmes: c’est le bordel ! La rythmique notamment, tenue avec peine quand le tempo n’est pas trop rapide, plus laborieuse quand il s’agit d’accélérations (soyons honnêtes, elles ne sont pas maîtrisées); les parties de guitare, bien que très simples, sont, elles, en progrès. Le chant ? Toujours aussi impressionnant, pas par sa justesse bien évidemment (il est même parfois en décalage comme sur ‘Pissing pot’) mais par ce qu’il dégage. Car rien à dire, cet anarchisme sonore propre au manque de capacités de Old Skull, je l’adore. Ces gamins parviennent (indépendamment de leur volonté ?) à installer une ambiance très particulière, franchement sombre (‘Willie’s nightmare') avec des guitares en souffrance malmenées par des mains malhabiles, une production frisant l’indus parfois (les percussions métalliques, les discrets samples en arrière-fond) et surtout ces vocaux juvéniles dont la conviction est glaçante. Même sur un morceau moins engagé tel que ‘Pizza man’, croyez-moi, Toulon crie tellement comme un psychopathe qu’on le croirait bien capable de flinguer le livreur (et que dire quand il siffle ‘Hello Jesus’ en intro de ‘Bill’ ? La plus endurcie des bigotes en détalerait l’effroi dans les pupilles). Je dois bien admettre que sur d’autres tels que ‘C.I.A. drug fest’, ‘Punkland’ ou ‘Mary had a little lamb’, cette colère sur le tranchant du rasoir dégage quelque chose de limite émouvant…Ressentir tant de colère et de désespoir dans un timbre si jeune, mais quel pays prétendument civilisé peut donc offrir si peu d’espoir à ses kids ? Hélas, comme je l’expliquais dans ma revue de leur premier opus, la vie se chargera bien cruellement de leur en ôter la dernière once. Il en est de ces disques qui vous marquent et pas pour leurs qualités musicales…Le punk dans son essence la plus pure et la plus tragique.
note Publiée le mardi 7 mars 2017
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