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Red Harvest › Cold Dark Matter

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Membre Note Date
born to gulo      lundi 12 décembre 2022 - 22:33
Bernard      lundi 13 février 2017 - 09:59
Seijitsu      lundi 21 février 2022 - 20:42
mroctobre      dimanche 12 février 2017 - 19:35
torquemada      vendredi 10 février 2017 - 22:12
Saïmone      vendredi 10 février 2017 - 16:12
Dead26      lundi 13 février 2017 - 11:57

cd • 9 titres

  • 1Omnipotent
  • 2Last Call
  • 3Absolut Dunkel:Hei
  • 4Cold Dark Matter
  • 5Junk-O-Rama
  • 6Fix, Hammer, Fix
  • 7The Itching Scull
  • 8Death In Cyborg Era
  • 9Move Or Be Moved

informations

line up

Thomas Brandt (basse), Erik Wroldsen (batterie), Ketil Eggum (guitare), Ofu Kahn (guitare, chant, synthé), Lars Sørensen (synthé, sampler)

Musiciens additionnels : Fenriz (chant)

chronique

Comme qui dirait c’est ce qui s’appelle accélérer le rythme. Après un « Hybreed » lourd et sec, voici « Cold Dark Matter » rapide et froid. Au croisement d’un thrash à blast beat et d’un indus aux grosses couilles (pensez aussi bien le Ministry des psaumes que le Fear Factory d’Obselete), soit non loin d’un Strapping Young Lad qui aurait troqué sa moto contre un camion, Red Harvest change encore de cap dans la rupture tranquillou. Un peu plus tard que les autres – nous sommes déjà en l’an 2000 – le groupe associe sans gêne le blast au beat electro voir techno comme c’était à la mode, le riff de guitare masterisé avec les pieds et donc sursaturé et le chant modifié sur de langoureuses errances dub metal vaguement Killing Jokienne, tout ça saupoudré de diverses interventions synthés machins effets sonores froids et futuristes. Faut dire que la mode ça n’a jamais été le moteur de quoi que ce soit, encore moins un groupe Norvégien, à l’époque où tout le monde faisait soit du black metal, du black metal ou du heavy mélodique – même si, il faut l’avouer, tonton Fenriz fait une petite apparition remarquée sur l’album, vous devinerez où. « Cold Dark Matter », qu’on a vachement envie de détester, ne peut pas l’être, en tout cas pas ici, sur Guts of Darkness, tant il rafle – dans les grandes largeurs, façon chalutier, et au diable les coraux – les horizons grandioses de ses pairs, sans jamais rien leur devoir par ailleurs. C’est là la grande force de cet album, comme un bon film de Tarantino (oui, il y en a) ou la quasi totalité de la bibliographie du génial Léo Henry : réussir à avoir son « style » (et quel putain de style) en se basant uniquement sur des citations et des références. La réalisation faite « metal » de la doctrine David Foster Wallace (qui, croyait-on, allait revenir à la mode, mais non, tout le monde continue de s’en branler), à savoir que, le langage appartenant à tout le monde, pourquoi devrait-on devoir quelque chose à nos aînés si nous parlons mieux qu’eux ? Oh, loin de moi l’idée de vouloir établir une échelle de valeur, mais comme je le disais sur Hybreed, la hiérarchie temporelle a son importance, et voici une preuve de ce qu’il est possible de faire en naviguant dans les marges. Ce qui explique pourquoi l’album a été si détesté à sa sortie (ma mémoire flanche peut-être, mais ce ne fut guère glorieux dans les revues françaises), une fois encore ; ce disque ne peut-il donc, lui aussi, se savourer qu’a posteriori ? Par rétroaction avec la connaissance de ce qui a déjà été fait, manière de ne pas se laisser distraire par l’actualité, pour le dire avec des gros sabots ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, « Cold Dark Matter » est un disque bien étrange, qui bouffe à tous les râteliers (vous m’aviez vu venir, hein ?) de tout ce que le metal indus a pu enfanter entre ces six années décisives entre 1994 et 2000 : Ministry, encore, Godflesh, Fear Facto, Cop Shoot Cop (ouais), Strapping Young Lad, Killing Joke, DHG (ouais !), j’en passe. Je suis conscient qu’avec un tel name dropping final, la chronique peut s’arrêter là. Bon, ok, je m’occupe de vous parler de mon album préféré, « There’s beauty in the Purity of Sadness ».

note       Publiée le vendredi 10 février 2017

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    Note moyenne        7 votes

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    commentaires

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    Immemorial Envoyez un message privé àImmemorial

    Mon préféré avec Hybreed, je me suis pas foulé pour trouver le nom de mon label. La clairement, le mélange machine /gratte est vraiment imposant. Ils partiront vers des sonorités plus métal pour les suivants, autre trip...

    Bernard Envoyez un message privé àBernard

    Absolument indispensable!

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Mon préféré du groupe, acheté d'urgence après les avoir vu en première partie de Mayhem à l'époque (concert traumatisant). Par contre, je crois que le batteur cité dans le line-up n'est pas le bon.

    Note donnée au disque :