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Red Harvest › Hybreed
- 1996 • Voices of wonder 1 CD
- 2016 • Cold Dark Matter Records 1 EP 45 tours
- 2017 • Cold Dark Matter Records 2 CD digipack
2cd • 19 titres
- 1Maztürnation
- 2The Lone Walk
- 3Mutant
- 4After All...
- 5Ozerham
- 6On Sacred Ground
- 7The Harder They Fall
- 8Underwater
- 9Monumental
- 10In Deep
- 11The Burning Wheel
- Live BlastFest 2016---
- 12Omnipotent
- 13The Antidote
- 14Hole in Me
- 15Godtech
- 16Cybernaut
- 17Mouth of Madness
- 18Sick Transit Gloria Mundi
- 19Absolut Dunkel-Heit
informations
La fin du disque se retrouve sur un second CD ici, car dans les premières versions du CD à 80 minutes, légende veut qu'il y’ait un paquet de lecteurs CD qui ne pouvaient pas le lire (j’en possède un moi-même).
line up
Thomas Brandt (basse), Cato Bekkevold (batterie), Ketil Eggum (guitare), Jimmy Bergsten (guitare, chant, synthé), Lars Sørensen (synthé, sampler)
Musiciens additionnels : Deathprod (audiovirus et mellotronvoices), Pole Maccartney (djembé)
chronique
L’histoire est quelque fois un peu salope. Pourquoi diable a-t-on retenu Isis et Cult of Luna comme les side-band de Neurosis alors qu’on avait ce disque de Red Harvest, publié en 1996, quand aucun de ces groupes n’avaient encore touché une guitare ? Pourquoi est-il encore absent de Guts of Darkness, quand ledit Neurosis fait figure de tuteur à notre ligne éditoriale, celle des fondations et des premières années ? Plusieurs raisons à ça, sans doute. La première concerne peut être la disponibilité de l’objet, passé tellement inaperçu à sa sortie qu’il est très vite devenu introuvable, aucun repress ni réédition, qu’à cette époque l’internet n’existait pour ainsi dire pas et qu’il est tout naturellement tombé dans les limbes de l’oubli, comme d’autres avant lui. La seconde pourrait-être le lynchage incompréhensible dont le groupe a été l’objet dans la presse française ; c’est en tout cas de cette façon dont je me souviens des chroniques dans Hard Rock Mag et autres Rock Hard : putain mais ça a l’air complètement relou ce truc. Faut dire que le groupe n’aide pas trop, en ce sens qu’il change de style à chaque album, du thrash indus des débuts au true silver in blood qui nous intéresse ici, jusqu’au death electro et autres cochonneries – qu’on se rappelle le sort réservé à Godflesh dans ces mêmes magazines, qu’on rigole un peu – ah, comme par hasard, Godlfesh, comme qui dirait un cousin très proche d’Hybreed tant ce dernier y fait penser. True silver in selfless ? Une réédition qui arrive à point nommé, quand même, pour nous rappeler que Neurosis ça n’a jamais été « chouiner en barbe sous la pluie » comme on essaye de nous le faire croire depuis trop longtemps, mais le cyclone de poussière sous cagnard radioactif. Inlassablement plus proche de Ken le survivant que de Tom Hardy, si vous voyez le topo. Remercions donc Cold Dark Matter (qui s’y connaît en Red Harvest, y’a qu’à voir le nom) pour son sens de la justice sociale. Voilà pour les crédits. Bon, mais sinon, ce « Hybreed » alors, ça vaut quoi, vingt ans après sa sortie ? Je vais pas y aller par quatre chemins, hein : c’est juste l’un des trois albums majeurs du style de metal apocalyptique et tribal des années 90’s qu’il vous faut posséder (les deux autres appartenant pour le premier à Neurosis et pour le second à Neurosis). D’industriel, le groupe ne garde que l’odeur du métal et la puanteur des rejets de gaz toxiques, l’utilisation des machines hostiles et le martèlement de la production de masse. Du metal, le groupe ne garde que la férocité brutale des riffs et un certain sens de l’épique (le disque dure pas moins de 78 minutes). Quant à la fin du monde, difficile de faire l’impasse sur le caractère tribal de cette dernière, quitte à remplacer la cornemuse par le djembé et les incantations par du mellotronvoices (?). Et si tout concours à le comparer au Through Silver in Blood de qui vous savez (le chant, la production sèche et rèche, les percussions omniprésentes) sorti la même année (hasard du calendrier ? côtoyant Ministry, Godflesh, Today is the Day, Morgoth ou Kill The Thrill) ne vous y trompez pas : les seconds couteaux sont la raison d’être des modèles, sans chiffre 2 pas de 1, sans l’altérité par de Moi. La vraie question, c’est : si j’avais découvert cet album en même temps que Neurosis y’a plus de quinze ans, où l’aurais-je situé ? La hiérarchie temporelle, on s’en fout pas tant que ça, parce qu’elle fait partie du sens des choses. Incontournable lui va donc à ravir.
Dans le même esprit, saïmone vous recommande...
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Reçu aujourd'hui et surprise à la première écoute : Red Harvest serait capable de développer des ambiances posées ??! Le live de reformation à la fin est quand même là pour nous rappeler que ces gars sont des méchants bourrins !
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- Immemorial › Envoyez un message privé àImmemorial
Pas loin de 2 ans de taff pour sortir cet album, fier du rendu. On commence à bosser sur la version triple vinyle qui elle aussi contiendra des bonus...
- Bernard › Envoyez un message privé àBernard
Groupe exceptionnel! Pas mon album préféré (c'est plutôt le suivant pour moi) mais tu très très haut niveau et assez unique dans son genre.
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- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
La chronique va revenir, tkt :)
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
Achat programmé. Il faudrait rattacher cet album à la chronique fantôme de "Sick Transit..." d'ailleurs.
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