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Piotr Cie?lik › Journey into the Unknown
- 2016 • Generator pl. GEN CD 040 • 1 CD digipack
cd • 7 titres • 55:18 min
- 1Ocean's Loneliness 9:56
- 2Journey into the Unknown 6:49
- 3Power Crystal 8:38
- 4Call of the Ancestors 5:23
- 5Comet's Fate 7:28
- 6Roaming Soul 7:38
- 7Reminiscence of the Journey 9:26
enregistrement
Composé, joué, enregistré, mixé et masterisé par Piotr Cieślik dans ses studios à KraKow en Juin et Juillet 2016
line up
Piotr Cieślik (Yamaha AN1x, Yamaha DX 100, Novation Bass SDtation II, Korg Monotron, Korg Volca Bass, Waldorf Blofeld, Commodore 64 avec la cartouche MSSIAH et autres effets)
remarques
chronique
- Styles personnels
- e-rock, french school
Décidément, la Pologne est devenu la terre d’asile de la Berlin School. J’irai même plus loin; les artistes polonais ont réalisé ce que ceux de la France ont accompli dans le milieu des années 70, soit annexer les racines du mouvement berlinois dans une vision cosmique et surtout poétique qui la rendait plus chaleureuse. Ainsi est née la French Cosmic School et ainsi est née la Poland School avec la venue du très sérieux label Generator. pl. Piotr Cieślik est la dernière trouvaille du label polonais qui a séduit la sphère de la MÉ récemment avec le très beau Anunnaki de Piotr Gepert et tout récemment le fantastique Let Them Float de Przemyslaw Rudz. Si je fais référence à ces 2 albums c’est parce que “Journey into the Unknown”, qui est le tout premier album de Piotr Cieślik, s’abreuve de ces 2 splendides albums tout en y amenant une délicate prose sonique à la française.
Des vagues d’un lointain rivage intergalactique se perdent dans de soyeuses nappes parfumées d’éther qui dérivent dans le cosmos. Des arpèges assez discrets sautillent en arrière-plan, secouant les premiers vestiges de rythmes et de "Ocean's Loneliness", et de “Journey into the Unknown”, alors que le synthé bredouille des songes nostalgiques. Et boum! Il n’y a pas 3 minutes au compteur que Piotr Cieślik nous démontre de quoi il est capable. Le rythme est aussi fluide que lourd avec un mouvement continue du séquenceur qui libère une autre ligne en parallèle où les ions sautillent comme les coups de ciseaux d’un barbier mythomane. Et toujours ces douces complaintes d’un synthé qui plonge les ambiances de "Ocean's Loneliness" dans un genre de Jazz Lounge que les harmonies d’un délicat piano ne nient pas. Dans une structure en perpétuel mouvement, Piotr Cieślik s’amuse à déjouer nos attentes en mélangeant les arômes d’un bon rock cosmique électronique avec des phases plus musicales que nos oreilles reconnaissent sans pour autant identifier clairement. Et c’est comme ça tout au long de “Journey into the Unknown”. Après une brève introduction ambiosonique, la pièce-titre crache un rythme lourd et lent qui sautille en un mouvement linéaire où dansent d’autres séquences et sifflent divers éléments cosmiques. Un synthé flûté fredonne discrètement tandis que le rythme s’écrase dans une belle phase mélodieuse en mi-parcours. C’est à cet endroit que Piotr Cieślik délie ses doigts gracieux sur un piano qui fredonne une mélodie aussi suave que jazzée sur une rythmique toujours aussi lourde mais qui s’efface devant ce décor mélodique très stylisé. Les arrangements sont superbes et on ne peut s’empêcher de faire un lien avec Vangelis dans l’approche assez mélancolique des mélodies, tant pianotées que couchées par un synthé. "Power Crystal" troque sa structure rythmique, un mélange de Berlin School et de Ramp, pour deux phases atmosphériques nourries par une nuée de vents creux. "Call of the Ancestors" est assez théâtrale, genre Let the Night Last Forever de Walter Christian Rothe, avec une approche rythmique qui oscille de façon sournoise. Ces deux derniers titres plongent l’auditeur dans un mélange de rythmes et d’ambiances où la signature harmonique est peu présente et est assumée par le mouvement des séquences. Mais c’est tout le contraire avec "Comet's Fate" qui est un superbe rock électronique. Les séquences invitent à la danse alors que le synthé souffle des harmonies cosmiques digne des meilleurs moments de Jean-Michel Jarre. C’est un superbe titre qui nous replonge dans ces ambiances de théâtre sonique dramatique très français avec "Roaming Soul", la finale va étonner plus d’un, avant que "Reminiscence of the Journey" nous cloue sur place avec un superbe rock cosmique qui cache une mélodie foreuse d’oreilles et qui ne nous donne aucun autre choix que de réécouter “Journey into the Unknown”; un splendide album où l’esthétisme sonore, la production et la juste balance entre rythmes, mélodies et ambiances en font mon coup de cœur et ma découverte de 2016. À se procurer parce que Piotr Cieślik démontre que la MÉ est plus qu’une histoire de boutons, de fils et d’enregistrements préprogrammés.
note Publiée le vendredi 27 janvier 2017
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