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Akosh S. Unit › Kebelen

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Saïmone      jeudi 19 janvier 2017 - 21:48
Chris      mercredi 16 novembre 2022 - 10:22

cd • 5 titres

  • 1Korai
  • 2Magvak
  • 3Tán
  • 4Óta
  • 5Ék

informations

line up

Bertrand Cantat (voix), Quentin Rollet (saxophone alto), Akosh Szelevényi (Saxophones ténor et soprano, clarinette basse, Clarinette Metal (?), gardon, flute, bombarde, kalimba, Voix, trombone, trompette), Bernard Malandin (contrebasse), Philippe Foch (batterie, percussions), Mokhtar Choumane (kaval, ney), Nicolas Guillemet (saxophone soprano),

chronique

Je tiens la trilogie du Akosh S. Unit (à savoir Kebelen, Lenne et Vetek, plus l’exclusion Nap Mint Nap, quatrième membre invisible, aporie, surplus, hors les marges etc) pour ce que le jazz a réalisé de mieux ces vingts dernières années, rien de moins. Quand je dis jazz, c’est à prendre avec des pincettes – c’en est, aucun doute, mais d’une forme totalement nouvelle malgré son recours intensif au folklore du compositeur (qui est hongrois) ; au plus nous pourrions le qualifier de « jazz ethnique », si ce terme n’évoquait pas le pire de la fusion world machin chose - et que d’ethnique, il se réclamerait à mon avis bien plus de ses pairs pourtant si différents de lui que sont Clifford Thornton, Archie Shepp ou John Zorn, si tant est qu’on puisse considérer New York comme une ethnie (dans ce cas pourquoi pas Albert Ayler, me direz-vous, si tant est qu’on puisse considérer les USA comme une ethnie...). Akosh, qui est hongrois, se sert généreusement dans tout ce qui s’approche, de près ou de loin, de la bordure de son pays, dont les frontières sont aussi compliquées que son histoire – prenez une règle et tracez une diagonale de l’Europe Centrale au Caucase, et vous avez compris l’essentiel de ses racines. L’idée d’explorer ces origines est d’ailleurs à l’origine de l’existence de l’Unit, à la courte existence – dont les deux premiers albums, en forme d’Essai, sont à posséder également, bien que moins ambitieux. La trilogie qui nous occupe ici ne prend son sens que dans sa totalité, c’est pourquoi je vous en parlerais dans un paragraphe général pour les trois disques. Amusant, d’ailleurs, qu’ils soient tout les quatre (avec donc le dernier membre invisible mais indivisible) sortis sur major (personne ne s’y est trompé et Akosh n’est jamais réapparu que dans les plis des labels underground), la faute à son pote Bertrand Cantat, certainement. Pas un hasard si, une fois incarcéré, toute la constellation autour de lui s’est retrouvée privée d’exposition médiatique. Cela étant je doute que ce soit la préoccupation d’Akosh, qui lui n’a fait que s’enfoncer avec talent dans les méandres de la musique improvisée, celle de haut vol, qui s’en carre des définitions et des limites, avec rien de moins que Joelle Léandre ou ErikM.

note       Publiée le jeudi 19 janvier 2017

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    sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
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    Une première écoute qui m'emballe bien. J'y trouve un bon dosage d'expérimentation, d'impro, et d’âme (comprendre des passages prennent aux tripes).
    Je m'attaque à la suite. Merci le Saïmone !