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Q4U › Qþrjú

cdr • 14 titres

  • 1My little Girl
  • 2Skemmtistaður
  • 3Things We Used to Do
  • 4War is War
  • 5Egó
  • 6Dark Night
  • 7Stúlkan í skóginum
  • 8Sýrland í ljósaskiptunum
  • 9Lie to Me
  • 10Bogeyman
  • 11Sigurinn
  • 12Böring
  • 13Creeps
  • 14Víkingalagið

informations

Enregistré entre 2012 et 2016, Islande

line up

Elinborg Halldórsdóttir (chant), Egill Viðarsson (guitare), Guðjón Guðjónsson (batterie), Gunnþór Sigurðsson (basse), Arni Daniel Júliusson (synthé), Ingólfur Júliussson (guitare)

chronique

En Islande, la musique est une religion et tout le monde sait que la religion est une course de fond, pas un sprint. Alors parfois, on prend son temps, on fait les choses quand elles doivent être faites. Voilà pas mal de temps que Q4U s’est remis sur les rails, d’abord en donnant des concerts puis en remettant le couvert pour un nouvel album, hélas ralenti par la mort du guitariste Ingolfur en 2013. Trois ans plus tard, il est finalement là, ce nouveau disque, proposant beaucoup de nouvelles compositions mais également des relectures de titres anciens. C’est ainsi qu’on trouve ‘Ego’, jusque là inédit en album, une bonne chanson que je préférais dans sa version originale plus deathrock mais que je suis heureux de trouver enfin sur un vrai support. Globalement, le combo oeuvre dans un registre goth old school influencé par Siouxsie and the Banshees, les Cure, Skeletal Family mais interprété de manière personnelle sans chercher à singer qui que ce soit…Les formations islandaises ont toujours mis un point d’honneur à laisser leurs propres émotions guider la démarche d’où cette identité marquée qui les caractérise souvent. Pour moi, le hit de l’album, c’est ‘Dark night’, une vraie bombe aux guitares gothic rock couplées avec des synthés vintage (lequel permet d’ailleurs à plusieurs reprises une sorte de transition entre l’ancien son de Q4U et ses aspirations plus contemporaines) mais on retiendra également d’autres chansons: ‘Sýrland í ljósaskiptunum’ et son alternance de mélancolie (la guitare) et d’une forme de décadence moqueuse (le chant), ‘My little girl’ et ‘Skemmtistaður’ renouant avec l’aspect post punk/wave mais en plus musclé, sans oublier un ‘War is war’ délicieusement mélancolique, quelque part entre Ghost Dance et Cure. Les nouvelles versions de ‘Sigurinn’, ‘Böring’ et ‘Creeps’ sont également intéressantes et permettront à un public jeune de se familiariser avec les anciens travaux tout en proposant aux connaisseurs une touche plus électrique et organique (la présence d’une batterie au lieu d’une boîte confère à ‘Böring’ une attaque plus pêchue encore que sur l’originale); j’aime notamment l’aspect tranchant des guitares de ce ‘Creeps’ (capturé en live), de même que le chant beaucoup plus spontané et lâché. Ce retour n’a donc rien d’une blague, la fougue, le talent, sont bien intacts, comme si ces trente-quatre ans n’avaient pas existé. Mieux, je dirais que Q4U a su mettre en avant son expérience et sa maturité sans perdre sa spontanéité punk des débuts. En conclusion, un instrumental, ‘Víkingalagið’ (‘chanson viking’), mêlant tradition et modernité, dernier hommage sans doute au guitariste Ingólfur Júlísson pour son dernier voyage…

Très bon
      
Publiée le vendredi 30 décembre 2016

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