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Fryderyk Jona › Init Mind

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Phaedream      mercredi 7 décembre 2016 - 02:25

cd • 2 titres • 46:23 min

  • 1Init Mind I 23:05
  • 2Init Mind II 23:18

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://fryderykjona.bandcamp.com/album/init-mind

line up

Fryderyk Jona (Synthés Prophet, Waldorf Q, Roland Jupiter 6, Doepfer, Minimoog, Korg Monopoly, JX8P, V-Synth, Plug-Ins et FX)

chronique

J’ai reçu ce “Init Mind” en même temps que Electronic Ballad à la fin de 2015.Et si je me rappelle bien, j’avais été autant séduit à l’écoute de ce 3ième album solo de Fryderyk Jona qu’avec Electronic Ballad. À l’époque, et c’est toujours comme cela de toute façon, mon bureau était plein, et mon PC encore plus, d’albums à chroniquer. Les mois ont passé et un jour j’ai réécouté “Init Mind”. J’ai été soufflé! Il fallait que je vous en parle. Mais quand? Et puis je reçois Warm Sequencing le mois dernier. L’occasion est donc toute rêvée de vous parler d’un album que j’aurais dû vous parler en 2015. Et voici pourquoi…
Après quelques seconds d’ambiances ténébreuses, un mouvement du séquenceur établit une ligne de rythme vive et fluide au débit délicatement saccadé. Une onde de basse réchauffe les ambiances alors que des cliquetis ainsi que de charmants effets de percussions donne un peu plus de relief à ces séquences cristallines et à un rythme qui se dore de beaux effets électroniques. Sur ces oscillations hybrides, les chants du synthé empruntent un style Funk cosmique, un peu comme du Klaus Schulze dans sa période Dreams. Conjuguant l’art du minimalisme à merveille, Fryderyk Jona étale talent et maîtrise en ajoutant à "Init Mind I" toutes les parures de la MÉ des années 90 sur une structure qui dégage aussi des parfums de l’ère analogue. Des pulsations de caisse grave, une légère permutation dans l’approche minimaliste, de courts passages plus aériens et surtout de très bons effets de percussions soutiennent les variances de ce premier volet de “Init Mind”. Par moments, Fryderyk Jona dénude sa structure en conservant des éléments qui nourrissent un crescendo que l’on sent éclater à tout instant, ajoutant autant de profondeur que de suspense à "Init Mind I". L’explosion anticipée ne viendra pas ici. C’est plutôt un rythme toujours relativement doux qui est bercé par des beaux effets miroitant comme une eau astrale et des pulsations de basse plus prononcées que le synthésiste Polonais offre à nos oreilles. Le synthé prend les parures d’un saxophoniste esseulé avec de beaux solos alors que tranquillement la vélocité anticipée prend enfin le dessus, juste un peu avant la finale de "Init Mind I" où on ne peut s’empêcher de faire un lien ici avec la série de The Dark Side of the Moog. Si "Init Mind I" balance entre séduction et hésitation, son grand frère ne nous laissera aucune chance!
L’amorce de "Init Mind 2" est tout aussi ténébreuse, quoique des nappes de synthé plus translucides balaient son paysage. C’est le rythme un tantinet Groove qui sort de ces vapes un peu avant les 120 secondes qui départage les deux figures minimalistes de “Init Mind”. Ici, les percussions sont aussi séduisantes que dans le colossal Miditerranean Pads de Klaus Schulze. Des bongos électroniques résonnent dans les 4 coins de notre salle d’écoute alors que la ligne de basse sculpte un rythme aussi lent qu’un moonwalk avec un mouvement ondulatoire dont les pulsations répétées amènent vers un niveau plus accentué. En symbiose avec ce tempo très hypnotique, le synthé étend une onde qui vacille comme une flamme tout en délectant nos oreilles de solos qui chantent comme ceux d’une guitare toute timide. Ce splendide mouvement éteint sa magie vers les 8 minutes, plongeant dans des ambiances méditatives et d’hésitations entre une renaissance où l’abandon totale dans des ambiances soporifiques. Ici, les nappes de synthé nous caressent comme la main d’une maman tourmentée. Et 3 minutes plus loin, le rythme refuse la résignation en faisant éclater des percussions sur un délicat mouvement de séquences ondulant comme la flamme de tantôt. Nous flottons toujours sur des solos de synthé autant mélancoliques que mélodieux. Ces solos nous amènent vers une guitare dotée d’une texture acoustique et une rythmique aussi lourde que sensuelle où Fryderyk Jona étend les parfums de ses fantaisies. Magique que je vous dis. Magique dans un album qui nous plonge dans un univers que l’on n’a jamais voulu déserter.

note       Publiée le mercredi 7 décembre 2016

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