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Reed Evan Rosenberg / Ethan Tripp ‎ › Medium Rate

cd • 5 titres

  • 1Malevolent neutral
  • 2Worthless as wastepaper
  • 3The floating continent
  • 4The world of ruin
  • 5Double suicide

informations

line up

Reed Evan Rosenberg (microphones, pédales, max, voix), Ethan Tripp (microphones, enceintes, moteurs, débris)

chronique

Une nouvelle catégorie sur Erstwhile viens faire la lumière sur la « nouvelle garde » de la musique expérimentale nord américaine. Le label spécialisé dans la musique improvisée et electroacoustique, bien connu pour héberger des John Butcher, Kevin Drumm et autres Keith Rowe, en avait bien besoin – avouons que ressassez les même têtes de sexagénaires à l’infini commence à perdre en acuité. Outre l’excellent Joe Panzner dont je vous ai parlé sur ces pages (et dans cette même collection), erstAEU (puisque c’est son nom) héberge désormais Reed Evan Rosenberg et Ethan Tripp ‎dont c’est le premier enregistrement en commun – premier enregistrement tout court pour Tripp, Rosenberg ayant déjà eu à traiter avec Copy for your Records, où l’on retrouve… Joe Panzner, au sein d’un projet de noise d’IA pas super convaincant. Computer music, donc, façon MAX – c’est d’ailleurs ainsi qu’il est mentionné dans le digipack, « microphones, pedals, voice, max ». Ok. Le tableau, rapidos, consiste en une série de bruits capturés à l’aide de micro (qu’on devine « contact », pour la plupart) augmentés de jolies petites fréquences générées à l’aide du logiciel sus-nommés. Le résultat, bien qu’impressionnant, peine à convaincre pleinement. Loin de la minutie d’un Panzner, le duo pêche parfois – c’est en tout cas l’impression qu’il donne – par une nonchalance qui nuit à l’ensemble. Bruitages abscons qui peinent à dépasser ce statut (de bruitage), contrastes trop appuyés (les différences de niveau sonore sont vraiment abusés par moment), noise parfois trop prévisible et fouillie (un comble !), les deux gars ne partent pas vraiment avec un bon jeu. À trop vouloir taper dans des domaines ultra exploités, aussi…. Oui, mais c’était sans compter sur la véritable réussite, cachée, en clair obscur, de cet album : l’ambiance. Pour peu qu’on en fasse l’effort, façon « suspension de l’incrédulité », les traverses ouvrent des brèches vers l’innommable, l’obscur, l’incomplet. On comprend mieux, enfin, les intitulés : double suicide, monde en ruine, la neutralité malveillante… Ce qui était défaut devient alors qualité : kintsugi. Les cicatrices sur un bras trop vivant, les escarres sur un cul trop mort, « Medium Rate » navigue entre les deux, sans vraiment choisir.

note       Publiée le mardi 22 novembre 2016

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