Aosoth › Our crown of sins

Tout commença sur un malentendu, celui très contemporain de l’auditeur de disque vinyle qui doit gérer les objets conceptuels suivant un adage bien incongru : « l’information tue la trueness ». J’ai donc écouté pour la première fois ce disque à 33 tours, ne trouvant pas d'informations à ce sujet, ayant trois ou quatre fois auparavant subi des 7 pouces qui finalement se lisaient à cette vitesse de rotation, et non à 45... pfff, c’est compliqué mais bon Dieu que cette vie est compliqué, que c'est naze parfois ! Donc voilà, j’avais trouvé ce death metal guttural particulièrement fin dans les petites variations de notes, dans les riffs, dans cette répétitivité pas si répétitive que cela, j’ai aimé ces insertions sonores de chants de l’Est et finalement, j’ai apprécié cette ambiance funéraire, et vachement triste. Et puis je me dis « c’est pas censé être du black metal Aosoth ? », mais bon sang, mais c’est bien sûr, je me suis gouré. Donc, en vitesse normale, c’est toujours aussi bien, même si c’est là qu’on se rend compte que la célérité des guitares et des batteries dans ce genre, comme dans d'autres où ça tartine sec (grindcore, death technique incompréhensible il est 14h Clisson s'éveille), eh bien cette vitesse mange tout simplement les détails de la musique, et on en perd du jus, si la chaine hi fi n’a pas de câbles en or teinté de diamants, ou que la production n’a pas employé je ne sais quel génie du traitement d’information sonore. Toujours est-il que ce deux titres est bon, une face plus « atmosphérique », enchainé à une autre phase plus « dans ta face de petit con je te fous des coups de bracelets de force à clous dans le nez » ; un EP à l’image de la carrière d’Aosoth : enfumé, négatif, empreint aussi d’une aura dépressionnaire appréciable par ces temps très positifs. Quoi, les temps sont difficiles aussi ? Ah bon.