Il est tard déjà, quand on ne fume pas, au lieu de s’en griller une dernière avant le dodo, on s’envoie un petit 45-T. Je ne me rappelle pas vraiment comment je suis arrivé sur le catalogue du label M.S.R. mais ça m’a fait l’effet d’entrer dans une confiserie…Un paquet de singles de formations relativement inconnues, parfois de simples one-shots, témoins de cette époque où la sortie d’un 45-T, c’était quelque chose pour un jeune groupe, l’étape au delà de la cassette…Là, c’est au delà de la frontière que l’on se rend avec Villa Médicis, combo qui perdurera jusqu’en 1999 mais à la discographie relativement peu fournie. Forcément, le nom, une pochette avec des cartes de tarot, voilà qui ne pouvait que me titiller. Pas vraiment punk, encore moins post punk, quelque chose entre les deux avec une rythmique rapide et entraînante post-rockabilly. La touche obscure, c’est la guitare qui l’amène, avec des sonorités un peu fraîches qui assombrissent légèrement une chanson au faux air d’hymne dans sa dynamique. Il y a également ce chant juvénile, convaincu, loin d’une quelconque hargne punk, plus proche d’un chant partisan avec un léger soupçon d’inquiétude dans le timbre. Assez typique d’une certaine scène alternative française, moins folk que chez Boucherie Productions, mais pas si loin (comme en témoignera l’évolution rock militant du groupe). Une très belle chanson, punchy, un peu désolée, exemple parmi tant d’autres d’une certaine fougue propre aux 80’s qui me rend parfois bien nostalgique. Allez, bonne nuit, faites de beaux rêves.