Children of God › We Set Fire to the Sky

L’autre jour, j’ai vu un bout de page du site web Amazon, avec une catégorie « pour se divertir », avec comme illustration des rangées de disques vinyles. Je me suis donc dit « je vais me divertir », et j’ai sorti ce Children of God des étagères poussièreuses et sombres qui composent mon logis. Children of God est un groupe de sludge augmenté de bonne vieille dépression des familles. Et je me suis diverti en l'écoutant encore une fois, j’ai plongé dans les méandres du dégueulis, je suis remonté avec des disques de Seven Sisters of Sleep, autre groupe découvert en même temps que celui-ci. Ici, vous trouverez donc du post-rock-core, du grind, du crust, beaucoup d’acoustique et d’explosions, de chansons tristes allant crescendo au fil de l'album, et ce ton extrêmement négatif, un peu comme votre tronche dans la vitrine de magasins de jouets « pour se divertir » que vous vous coltinez comme dans un film anti-pauvre à la « Splendid » avec Gérard Jugnot, un pas de plus dans la recherche du cadeau pour cette personne que vous détestez parce que c’est ça, la magie de Noël. Eh bien, à l’image d’autres mecs comme Full of Hell que je fous dans le même panier parce qu’ils sont américains, jeunes et extrêmement pas positifs, ce disque va me divertir, il est blanc, il est doré, il est aussi moche qu’un pare-chocs de bagnole et aussi inutile qu’un missile à un demi-million d’euros. Mais bien aussi salé qu'une larme qui coule sur les joues des enfants, comme dirait Patrick Bruel.