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Przemyslaw Rudz › Let Them Float

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Phaedream      vendredi 28 octobre 2016 - 23:58

cd • 5 titres • 54:14 min

  • 1Follow the Ancestors' Path 17:07
  • 2Don't Trust the Sirens 5:49
  • 3In a Quiet Reverie 12:01
  • 4Midnight at the Lake 2:33
  • 5Let Them Float 16:44

informations

Composé et enregistré entre 2015-2016 à Gdańsk, Pologne Mixé et masterisé par Przemysław Rudź

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://przemyslawrudz.bandcamp.com/album/let-them-float

line up

Przemyslaw Rudz (Synthé, séquenceur et effets) Rafał Szydłowski (Violon sur Let Them Float)

chronique

Przemyslaw Rudz reste un de ces artistes encore trop méconnus, et ce malgré une superbe discographie, qui année après année sort un beau petit bijou de ses studios. L'esthétisme sonore étant toujours au rendez-vous, c'est dans le confort de nos écouteurs que nous dégusterons ce splendide “Let Them Float”. Emmitouflé dans une très belle pochette digipack, où un enfant regarde une baleine flotter avec des montgolfières, cette dernière fresque sonore du musicien/synthésiste polonais est un petit bijou pour les oreilles avec ses rythmes de transes méditatives et ses ambiances ésotériques qui nous amène aux portes de la méditation astrale. Et l'album part assez fort!
Un rythme lent saisi nos oreilles subjuguées et étonnées par une telle entrée. Des percussions labourent ce rythme mou qui sonne comme un bon rock teinté d'une sensualité de blues. Ces percussions cognent avec lourdeur et fluidité, amassant au passage des bruits électroniques et des ondes flottantes qui tiraillent nos sens entre la domination du rythme ou la fascination pour ces éléments électroniques qui foisonnent dans une luxuriante couleur psychotronique. Doucement, les percussions accélèrent la cadence avec l'arrivée d'une ligne de basse. Et le synthé libère de somptueux chants que des ornements électroniques caressent avec douceur. L'approche est aussi mélancolique que langoureusement hypnotique. Et de fil en aiguille, Przemyslaw Rudz tisse une splendide structure minimaliste avec des éléments aussi saisissants que ces larmes de synthé qui coulent dans les chants de colibris électroniques. Et ce rythme devient plus lourd et plus fluide. Comme une trance où des dizaines de troncs se balancent au son d'un rythme enjôleur. Et si nous ne sommes pas encore subjugué, la 8ième minute achèvera notre résistance avec une approche où le tribal danse avec le rock qui lui reste toujours prisonnier d'une enveloppe astrale. Les riffs qui tombent donnent une approche plus progressive que les effets dominent toujours et encore. C'est beau. Très beau! Les 17 minutes de "Follow the Ancestors' Path" figurent parmi les plus belles minutes que la musique, et ce tous genres confondus, m'ait offerte au fil du temps. Rythme minimaliste et progressif noyée dans une tonne d'effets sonores qui est impossible de saisir en une seule écoute, la recette est aussi simple que diablement efficace. C'est évident qu'après un tel nirvana, on devient plus critique face à la suite. Génial, Przemyslaw Rudz a su faire la part des choses en nous amenant dans long segment d'ambiances qui débute avec "Don't Trust the Sirens". Leurs chants sont angéliques, quasiment aphrodisiaques, dans une enveloppe qui égale la superbe production de Fresh Aire 6 de Mannheim Steamroller. Le très paisible "In a Quiet Reverie" avec des nappes ronflantes qui irradient le côté obscur d'un dialogue de baleines nous amène à un autre niveau d'enchantement totalement ambiosphérique. Les dialogues des cétacés prennent différentes formes avec un beau jeu du synthé qui étale les couleurs de la gravité comme celles des chants plus heureux. Le mélange de ces éléments avec une essence cosmique rend ces 12 minutes, assez tranquilles en passant, plus intéressantes. "Midnight at the Lake" est une belle petite ballade morphique avec un synthé qui égaye nos oreilles avec des solos chantés qui restent figés dans des accords de cristal qui perlent et flottent dans le néant. Il y a des influences de Jarre au-dessus des chants des oiseaux ici! Après ces quelques 20 minutes de musique ambiosphériques, la longue pièce-titre ferme “Let Them Float” avec un rythme pulsatoire qui perce un épais nuage de fantaisies soniques où solos de synthé, ou du violon de Rafał Szydłowski, se contorsionnent dans une masse de drones lugubres. La structure est proche de celle de "Follow the Ancestors' Path" mais dans une enveloppe plus progressive imbibée de nappes de voix. Les influences de Pink Floyd abondent ici, notamment au niveau des accords de clavier et des tonalités de guitare. Il n'y avait pas de plus belle façon pour conclure cette œuvre titanesque de Przemyslaw Rudz. Quel album mes amis!

note       Publiée le vendredi 28 octobre 2016

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