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GFOTY › Cake Mix

  • 2015 • PC Music 1 Téléchargement Web

téléchargement • 6 titres • 11:54 min • cake mix

  • 1-Believe
  • 2-Huge
  • 3-Mysterious GFOTY [adaptation de Peter Andre]
  • 4-Drown Her
  • 5-All the Small Things [reprise de Blink-182]
  • 6-Outro

extraits vidéo

informations

https://soundcloud.com/pcmus/gfoty-cake-mix

line up

Polly-Louisa Salmon

chronique

  • bubblegum bass épique

Une épiphanie. Y a pas d’autre mot. Après avoir échoué maintes fois à prolonger au-delà des dix premières secondes. C’est que tout est ramassé, concis, réduit à son expression la plus directe. La plus sucrée, la plus multicolore. En commençant par les lettres de son acronyme. Girlfriend Of The Year. C’est comme BFF (Best Friend Forever), c’est tellement dans son âge, dans son temps, dans son expression où tout est consigné dans des signes plutôt que des mots. Où une drôle d’electro-pop directement téléchargeable, dépouillée de tout support identifiable, devait bouleverser un horizon musical sur-saturé, avec une esthétique visuelle mystérieuse dont la signification aura été analysée jusqu’à écoeurement, une image d’extra-réalité lissée à mort jusqu’à en devenir flippante. Ironie féroce ? Sincérité super-kawaii de millennials enfin détachés du fléau du revivalisme ? Sans parler du mélange des genres, au sens propre. Mais GFOTY, c’est bien une fille. Une fi-fille même. Mini-short rose bonbon et matérialisme au cube. Ca commence comme un hymne de cheerleader avec accords clinquants et niais. C’est du bubble-gum, mixé dans la bass music la plus pop. Bubblegum-bass. Avec cette voix à l’accent britton mouliné dans des filtres lui faisant perdre son identité. Et les sonorités qui dérapent de façon insidieuses assez vite, chiptune céleste qui se tord et se contorsionne maintenant de façon de moins en moins attendue, de plus en plus bizarre. C’est l’introduction. C’est le premier acte. Et puis comme d’un balcon, un chant mélancolique limité à deux mots « So huge » et quelques notes. Un mini-opéra de midinette à la voix non-humaine. Un mot d’ordre qui s’interpose à la mélodie « Get to the club », sans doute une notification Facebook, ou un message Whatsapp. Puis GFOTY se lance dans un étrange, bien étrange mix d’électro-pop complètement raide et de rap acapella, où les basses synthétiques reviennent en vagues pernicieuses, avant une reprise du thème tristos de « Huge » tout en cordes entièrement faites avec trois doigts sur l’iMac. Ca monte, la mélancolie, alors que la voix, épouvantable, comme d’un horrible foetus numérique, s’écroule. En quelques minutes, la sois-disant mauvaise blague vient de tourner court, révélant un fond monstrueux. Transition. Lumière. Acte III. GFOTY joue une sautillante mélodie, vite contrariée par de dégoutants bruitages, une chanson d’amour printanière et adolescente, avec des coeurs sur les i. Et une voix qui se brouille de saturation à intervalles irréguliers. Et l’irrésistible refrain dé-boosté façon Super Nintendo, piqué sur une immonde scie RnB du début des années quatre-vingt dix, tellement mignon qu’on a envie de faire des bisous des bisous des bisous à la mimi Polly. C’est tellement débile et kawaii et… ça tourne au pathologique. Comme lors du Secret Mix, GFOTY se met alors à assener une formule, une demande, accompagnée de beats idiots genre cui-cui d’oiseaux en plastique et claquement de doigts frénétiques : « I want you I want you I want you to like me ». Puis des élucubrations à voix dédoublées, alors que résonnent des bruits de coups et des cris d’animaux. Attention, ça vient. C’est parti. Acte IV. DROWN HER IN MY TEARS ! Comme une horrible gamine psychopathe, voici que voilà la comptine aux élans meurtriers de GFOTY. La passion amoureuse qui dérape grave. La haine en cinq mots, l’électronique qui part en sucette, lâche des rots, se dégonfle comme une triste ballon d’hélium en forme de coeur qu’on laisserait échapper de dépit. Non, mais je veux que tu m’aimes quand même. Mais pourquoi tu m’aimes pas ????? DROWN HER IN MY TEARS !!! Asséné sur tous les tons, à tous les octaves, comme une sale prière. De l’amour à la haine… Allez, une ritournelle pour se donner du courage. Du bon goût ? Mais on tient la main de Polly, la GFOTY. Alors ce sera du Blink-182, dont il ne reste que la mélodie vocale, les claviers se contentant de bourdonner dans les basses. Sorte de kakaoké pathétique et glorieux qui donne à une petite chanson pop-punk bien neuneu un cachet, une noblesse, une grandeur ! Quel chemin tortueux pour en arriver là. Acte Dernier. Ca se terminera en happy-end un jour, alors, vas-y, balance une Marche Nuptiale, tout en 8-bits ! Le temps d’un dernier cri, un « Let’s do it » auto-samplé, démultiplié et déformé en pure style bubblegum-bass. Une épiphanie je vous dis. Epique. En moins de douze minutes chrono.

note       Publiée le mardi 18 octobre 2016

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Note moyenne        3 votes

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Charogne80 Envoyez un message privé àCharogne80

Y pas de troll. Ca tabasse c'est tout. Une sortie physique en mini-CD ça serait sympa. Un ptit donut rose.

Note donnée au disque :       
Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Je plussoie, et sans etre epiphanisé j'ai decouvert un truc. Ces effets de voix bien fendards (on raconte que tous les autotunes bleuieueieieiuu du monde sont restés dans leur chambre enfermés apres la sortie de Cake), ce Drown me qui ne demande qu'a etre remixé et etre encore plus haché, aphextwiné. Et ce degout et cette pitié en moi qui se transforment progressivement en envie; comme si on a ete construit et programmé pour apprecier ca (on convoque Agnes Giard pour comprendre les ressorts de ces sentiments melangés).

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Je ne pense pas qu'elle aurait compris. TBR aujourd'hui ferait la promo de La Femme, pas d'un truc aussi alien que PC Music et encore moins GFOTY qui est quand même le personnage le plus borderline du lot.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Tu t'es maqué avec tania bruna rosso, n°6 ? (aucune provoc' hein, on s'apprête à officialiser moi et mouloud).

Scissor Man Envoyez un message privé àScissor Man

Putain mais c'est de la merde !