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Arcane › Automaton

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Phaedream      mardi 4 octobre 2016 - 12:19

cd • 10 titres • 52:02 min

  • 1Automaton 4:39
  • 2Brazen Head 3:38
  • 3Predetermined Sequence 6:10
  • 4Perew's Man 3:53
  • 5Euphonia 6:10
  • 6The Steam Man 7:27
  • 7The Bird Trainer (Quintet for Buchla Music Easels) 4:53
  • 8The Martinet Elephant 4:49
  • 9The Turk 4:49
  • 10Mechanical Beetle 5:34

informations

Enregistré et mixé au studio Arcane entre Janvier et Juillet 2016

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://paullawler.bandcamp.com/album/automaton

line up

Paul Lawler (Buchla Easel, Eurorack System, Dotcom System 110, VCS3 Mk2, Arp 2600, Moog Voyager XL, Buchla System 7, Serge System, MFB Tanzbar et le KOMA Komplex Sequencer)

chronique

Que fallait-il s'attendre après le sombre et ambiant Black Knight, le dernier E.P. d'Arcane qui est sorti il y a à peine 1 an? Pourtant, le brillant musicien et synthésiste Anglais a toujours eu l'art de déstabiliser son public avec des albums qui illuminent soit son nom ou celui d'Arcane. “Automaton” ne fait pas exception! Annoncé à grande pompe comme étant le tout premier opus à sortir sur la nouvelle division du label Néerlandais Groove série GR-1000, qui se spécialise dans l'édition de CD de qualité offert dans des pochettes de carton, “Automaton” est un album plus expérimental que musical que Paul Lawler a façonné avec l'aide de synthés modulaires qui génèrent des atmosphères de synthés modulaires, des séquences et des percussions ainsi que des effets vintage. Ces multiples couches ont pour but d'imiter, en musique, la nature autopropulsée des automates. Vous voyez le genre? Et Paul m'a fait cette mise en garde; c'est un album de synthé modulaire très expérimental et n'espère surtout pas de belles mélodies de synthé! Possible...Mais la musique va vous virer à l'envers! Et ça commence avec "Automaton".
Des ailes métalliques qui grelottent vivement, en fait comme ces fausses dents qui rient et font tant rigoler la visite. Un déclic et puis un cognement continu, comme un pic-bois qui s'amourache d'un pylône électrique, matraque nos oreilles incrédules devant la faune sonore qui se déploie en si peu de temps. Il y a des ombres qui rampent, comme des airs de flûtes essoufflés par un refrain minimaliste, et des effets réverbérations qui sillonnent ce titre qui siérait très bien l'éveil nocturne d'une forêt qui hante les habitants d'une planète lointaine. Le rythme de la pièce-titre est linéaire et ressemble par moments à un mélange de Plastikman, c'est tout a fait vrai pour le rythme rampant et organique de "Euphonia" (très bon en passant), et de Johannes Schmoelling dans sa période incubatrice qui nous donnait l'étonnant Wuivend Riet. Et c'est encore plus vrai pour le très ambiosonique "Brazen Head". "Predetermined Sequence" offre un rythme fluide avec un beau mouvement de séquences basses qui raviront les fans d'Arcane, comme de Redshift. La séquence offre une texture continue qui oscille vivement sous les vibrations d'un tambour bas et des cognements métalliques. Les oreilles de notre ami l'automate doivent saigner ici! Et si nous aimons ces rythmes lourds et assommants, "The Martinet Elephant" et "The Turk" sont des petits bijoux! "Perew's Man" n'est pas en reste. C'est sans doute le titre le plus musical avec ses riffs et effets de synthé de la période Hyperborea de Tangerine Dream. Ici encore, la faune organique est tout simplement délicieuse. "The Steam Man" nous rapproche de la période Pulsar de Vangelis. Les oscillations sont vivent et changent de forme afin d'accélérer la cadence. Nous sommes dans la phase la plus expérimentale de “Automaton” avec ce titre et les centipèdes qui forniquent dans une ambiance à la Soil Festivities du même Vangelis dans "The Bird Trainer (Quintet for Buchla Music Easels)". Et non! Ce n'est pas parce que "The Martinet Elephant" et "The Turk" sont lourds et vivants, que l'enveloppe est moins expérimentale. "Mechanical Beetle" termine ce voyage dans les sons de “Automaton” avec un concert d'arthropodes qui se régalent devant un festin pour charognards nocturnes.
Expérimental! Certes. Mais pas dénudé d'attraits, ni de rythmes. Les mélodies? Elles sont de nature organique avec cette peuplade d'insectes métalliques qui tournent dans les artères sans vie d'un automate avec une étonnante affection pour des litanies cyborgiennes. Lorsque le nom d'Arcane est présent, et même Paul Lawler, il faut savoir ouvrir nos horizons, car peu importe où il va, c'est toujours bien fait. Et c'est la même chose avec ce “Automaton”. Les rythmes ici vont faire chialer vos voisin et les ambiances travailler vos neurones. Un parfait mélange pour les amateurs de musique minimaliste d'ambiances, car il y en a partout, et de rythmes démoniques. Et lorsque les deux font fusion, c'est un genre de nirvana sonique. J'exagère? à peine...

note       Publiée le mardi 4 octobre 2016

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