Spectral Lore › II

Le vent souffle dans les artères du corps social avant que mon corps ne m'use. Ah ah. Sinon, la brise s’abîme dans les veines du foie du petit faon de l’autre chronique. Pourquoi ? Parce que c’est l’automne. Les petits oiseaux meurent, les arbres flétrissent, les amoureux se chamaillent, les chefs veillent sur les petits soldats, Joseph Staline dort dans son tombeau de béton, Baudelaire n’écoute pas de black metal et je m’écoute du Spectral Lore au petit déjeuner, au déjeuner, quatre fois par jours, avec les fruits et les légumes qui vont avec, à savoir : méditation, torpeur, tristesse, rêverie, abandon à ces plages de rock ambient, de folk ambient, de black metal bruitiste, de musique électronique bien descendue de chez Tangerine Dream, de cette musique qui est censée être plus que négative, cf. le speech de notre auteur monomaniaque et poly-instrumentiste sur l’essence de la musique comme juste « portée », ouverture sur autre chose, pas forcément du scrogneugneu la vie m’habite Satan m’attend, et je suis malheureux et je suis la haine et la rage. Il n'y a pas que ça, qu’il parait, et c’est encore une fois malheureux que je me complaise dans cette mélancolie censée être positive même si je ne suis pas censé être autre chose que négatif par les temps qui courent parce que c’est comme ça, ou bien c’est parce que « t'as envie d’pleurer ». Je m’égare, c’est fait exprès, c’est juste pour vous donner un ressenti sur la musique labyrinthique, riche, un peu timide, sans complexe de Spectral Lore, qui encore dans ce deuxième du nom II comme son nom l’indique joue au Jenga des sensations pour nous livrer une jolie tour de paille bouffée par les vers, dans laquelle germe une fleur où butinent les gendarmes et les blattes boulottées elles-mêmes par les étourneaux du quartier. CRÔaaaahhhh !