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Harald Nies › Tales of Light

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Phaedream      samedi 24 septembre 2016 - 01:34

cd • 9 titres • 76:59 min

  • 1Flowing Particles 6:19
  • 2The Age of Light 7:33
  • 3Invisible 8:32
  • 4400 to 700 12:21
  • 5Follow Me 8:37
  • 6Blind Fall 11:13
  • 7Reflectance 8:28
  • 8Cahaya 6:06
  • 9The End of the Candle 7:51

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le site Web de MellowJet Records: http://www.mellowjet.de/Webshop_V4/index.php?main_page=product_info&products_id=509&language=en

line up

Harald Nies (Guitares, synthés, séquenceurs et effets)

chronique

  • rock électronique

J'aime quand c'est lourd et lent. Comme un blues cosmique! "Flowing Particles" se défait d'une ligne de synthé qui courbe lentement et émiette ses poussières irisées par une ligne de basse qui traîne langoureusement ses notes furtives. Les percussions tombent. Elles ne sont pas lourdes, elles ne font que structurer ce rythme lent qui trouve sa lourdeur dans sa robe sonique. Un synthé lance des harmonies plaintives alors qu'une ligne de séquences fait clignoter ses ions et secoue le rythme avec des hoquets spasmodiques. Mais le rythme reste toujours lent et le synthé crache toujours ses harmonies aussi sensuelles qu'éthérées. La guitare se joint à ce blues céleste avec des solos plus aériens que le synthé qui éparpille un tapis de soie dont les poussières scintillent comme des centaines d'astres. Toujours partagé entre le rock électronique et un rock cosmique qui échappe quelques ballades assez sentimentales, Harald Nies nous revient avec un album qui fait l'étalage de tous ses styles. Si on craque pour le blues cosmique, comme ce "Flowing Particles", on aimera sans nul doute le superbe et très électronique "Follow Me" et ses solos de synthé très criards sur un rythme aussi lourd que lent. Les échanges entre une six-cordes très vaporeuse et le synthé en fait un titre aussi puissant Perpetual Lights. Ce qui est peu dire. La douceur morphique de "Flowing Particles" se jette dans le filet des séquences spasmodiques de "The Age of Light". Les arrangements sont soyeux avec des nappes de voix qui se perdent dans les ambiances d'un synthé en mode ésotérique. Statique, ce rythme qui reste linéaire amasse des cliquetis et autres effets qui se fondent dans de lourdes nappes de brumes et de voix absentes. Nous sommes un peu dans les territoires d'ambiances qui occupent une large partie de “Tales of Light”, si on inclut le très ambiant "Cahaya" et ses murmures berbères et sa sitar aux notes très pincées, ainsi que "The End of the Candle" qui termine ce dernier opus de Harald Nies avec émotivité et intensité. Mais entre les deux, il y a du rythme!
Chaque titre ici est finement attaché par des lignes d'ambiances parées de prismes moirés. C'est dans ces mailles que nait le mouvement de séquences de "Invisible" qui boitille nonchalamment sous une parure électronique dardée d'effets et de fins bruits hétéroclites. Un peu comme dans "The Age of Light" la structure reste d'un ambiant cosmique avec un rythme qui clapote comme une mer que l'on agite afin de lui donner un semblant de vie. Des nappes intenses tombent des nues et enveloppe ce rythme stationnaire d'un aura tragique, guidant cette délicate ossature de rythme vers un genre de hip-hop cosmique orné de très beaux solos de synthé. On remarque une guitare plus discrète autour des 9 chapitres qui composent “Tales of Light”, donnant ainsi un volet plus éthéré à l'album, sauf pour "400 to 700" qui est un bon rock électronique enveloppé de bons effets cosmiques et juché sur bonnes percussions genre rock. Le matraquage dirige une structure vive et assez entraînante, les refrains le sont carrément, que je situerais, pour point de comparaison, entre du Tangerine Dream des années Eastgate, du très bon Frank Dorittke et même Mike Oldfield. C'est un solide titre qui nous garde sur le qui-vive. "Blind Fall" démarre lentement avant de prendre une tournure de rythme qui me fait penser à Silverline de l'album Horizon. Les séquences dansent avec des riffs et des accords saccadés, forgeant un rythme nerveux que des percussions sobres martèlent avec une motricité robotique. Les nappes de synthé sont hyper enveloppantes et jettent du gaz morphique sur une structure qui va et vient au gré de ces nappes et des leurs effets. Ça devient du bon up-tempo toujours gêné de perturber les immenses caresses des nappes. Ça fait très rock progressif cosmique. Les 4 premières minutes de "Reflectance" offre un autre très bon rock électronique, le plus féroce et le plus vivant de “Tales of Light”, avant de prendre une tangente plus éthérée en mi-parcours, donnant juste le temps à Harald Nies d'aiguiller son rythme sauvage qui s'éteindra dans les moments d'ambiances nomades de "Cahaya" et celles du très intense et assez cinématographique "The End of the Candle".
À chacun de ses albums, c'est toujours la même histoire. Toujours à cheval entre des styles qu'il aime exploiter, Harald Nies reste un artiste qui désarçonne de par sa liberté de création. L'homme aime autant le blues que le gros rock mais aussi ces nappes endormitoires qui emmitouflent cette guérilla rythmique qui aime aussi cracher ces beaux filets de séquences dont les soubresauts spasmodiques fouettent les ambiances tel de long lassos stroboscopiques. Bref, chaque titre des albums d'Harald Nies est pour quelqu'un et on trouve dans “Tales of Light”, comme dans tous ses albums d'ailleurs, un titre qui nous connecte à sa musique. Un bel artiste et une MÉ différente à découvrir!

note       Publiée le samedi 24 septembre 2016

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