Area › 1978 gli dei se ne vanno, gli arrabbiati restano !

Après toutes ces prises de risques, après les nombreux périples qui ont amené Area à tout connaître, du succès public au lynchage public, à tout explorer des méandres de notre esprit, de ses bons comme ses mauvais côtés, Area devait se rechercher un nouveau départ. Sa virginité retrouvée, le groupe sera obligé de se la construire en digérant le départ difficile d'une des pièces maîtresses de l'échiquier : le guitariste Gianpaolo Tofani. Pourtant, comme l'atteste sa carrière solo, tout aussi, voire plus expérimentale encore, il ne faut pas conclure à un départ délibéré de sa part suite aux errements du groupe dans des territoires peu maléables. Les quatre Area restant vont repenser l'architecture sonore du groupe et vont compenser l'absence de Tofani par un mise en lumière plus accentuée sur la contrebasse d'Ares Tavolazzi. En privilégieant l'acoustique, le piano, la contrebasse, et les percussions, nombreuses, forment un tout qui finit par rendre l'absence de la guitare comme anecdotique. Le groupe semble aussi se recentrer vers des formats plus pop, passe-partout, comme "Guardati dal Mese vicino all Aprile", "Hommage a Violette Nozières" ou "Ici on danse". On lorgne presqu'au jazz pur sur "FFF" et il faut attendre "Vodka Cola", après "Intorno con Figure e Luci", pour que le groupe réemboîte le pas au style qui fit leur gloire autrefois. Mais la messe est dite.