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Area › Maledetti

cd • 7 titres

  • 1Evaporazione1:50
  • 2Diforisma Urbano6:22
  • 3Gerontocrazia7:30
  • 4Scum6:31
  • 5Il Massacro di Brandeburgo Numero Tre in Sol Maggiore2:26
  • 6Giro Giro Tondo5:58
  • 7Caos (Parte Seconda)9:02

informations

Fono Studio, Rome, Italie, 1975

line up

Giulio Capiozzo (batterie), Patrizio Fariselli (piano, piano électrique, synthétiseur), Demetrio STRATOS (chant, orgue, piano), Ares Tavolazzi (basse, contrebasse), Gianpaolo Tofani (guitare), Hugh Bullen (basse), Armando Burattin (violon), Walter Calloni (batterie), Eugenio Colombo (kazumba), Giorgio Garulli (controbasse), Paul Lytton (percussions), Umberto Benedetti Michelangeli (violon), Paolo Salvi (violoncelle)

Musiciens additionnels : Steve Lacy (saxophone soprano sur la 2, 3 et la 7)

chronique

Malgré sa renommée et son succès considérable, Area, toujours motivé par leur envie de s'essayer à tous les genres possibles, repart en studio pour réaliser un album ambitieux et toujours aussi ambigu près de trente ans après sa sortie. Sous l'étiquette des "maudits" (traduction littérale de l'album), Area fait de son quatrième album studio son essai le plus austère et le plus impénétrable. Pourtant, les choses semblaient s'engager sur des territoires déjà défrichés : après l'introduction vocale du titre "Evaporazione", "Diforisma Urbano" renouait avec ce jazz funk communicatif qui rassemblait les foules autour de leur musique. Vient ensuite un des deux titres les plus ambitieux de l'album, mais aussi peut-être le plus réussi ; "Gerontocrazia" démarre comme une incantation sur fond de percussions tribales avant de déboucher sur une mélodie tenue par les archers, seconde étape avant que le groupe emboîte le pas vers une nouvelle explosion instrumentale furibarde. "Scum", sur une rythmique syncopée, emprunte à Cecil Taylor ses audaces pianistiques pour, là aussi, nous mener vers une conclusion paradoxale, faite de bruitages en tout genres surlequels Demetrios Stratos récite sa poésie pro féministe. L'ironiquement nommé "Massacre du concerto de Brandebourg", adaptation décalée de l'oeuvre attribuée à Albinoni, sert de parenthèse avant de conclure avec "Giro, Giro Tondo", sans surprises, mais surtout le final apocalyptique "Chaos Parte Seconda" où, en compagnie de Steve Lacy et Paul Lytton, ils s'essayent à un gros morceau de musique concrète, Stratos continuant, lui, à faire son Tarzan de service. Rappellant farouchement "Caution Radiation Area" dans ses passages les plus audacieux, "Maledetti" reste une expérience toutefois encore plus cérébrale et introvertie, renforcée par l'omniprésence de l'acoustique et la volonté tacite de ne rien concéder aux débordements énergiques habituels, afin de créer ce sentiment d'étrangeté à priori recherché.

note       Publiée le dimanche 14 juillet 2002

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