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The Marchesa Casati › The Marchesa Casati

cd-r • 11 titres

  • 1Mask
  • 2Bats
  • 3Freaks (are not the ones you think)
  • 4Puppets of society
  • 5Hallucination
  • 6Into the hole
  • 7From earth to heaven
  • 8The Marchesa Casati
  • 9A thousand deaths
  • 10Snakes
  • 11Fashion must die

informations

line up

Maurini (chant), Lorelei (instruments)

Musiciens additionnels : Xavier (guitare)

chronique

Est-ce cela l’immortalité (ou du moins le début) ? Voir son nom perpétué sous forme de pseudonyme ou de nom de groupe ? La marquise Luisa Casati n’est plus là pour donner son avis mais il est facile de comprendre pourquoi une formation batcave belge l’a choisi. Une des plus riches femmes d’Italie à l’époque, Luisa est en effet connue pour son goût de l’excentrique et des sciences occultes. Muse et bienfaitrice de nombreux artistes, elle côtoya aussi bien la haute-société que l’avant-garde. Un personnage haut en couleur à la réputation sulfureuse, un choix parfait. The Marchesa Casati ont choisi le dépouillement: une boîte assez sobre qui selon les titres fait office de métronome version déjantée, une basse, la mélodie principale étant assurée tantôt à la guitare, tantôt au clavier. Le chant féminin, navré de ne pas me renouveler dans mes comparaisons (mais dans le style c’est pas évident), évoque volontiers Siouxsie, belle référence. Première impression, c’est un brin laborieux, bien pensé mais légèrement linéaire, un peu bricolé maison…En réalité, plus l’album avance, plus cette idée disparaît, les musiciens paraissent gagner en assurance et le rendu général s’en ressent; on se rend compte que le groupe ne manque pas d’idées, que les mélodies sont solides et que ce dépouillement des orchestrations donne une ambiance de pièce déserte (hantée peut-être) agréable. La voix s’en trouve également mise en valeur, elle n’est d’ailleurs jamais si efficace que quand elle n’est pas trop déformée par les effets fantomatiques présents sur ‘Bats’, ‘Into the hole’ et ‘Freaks’ dont les Belges n’abusent pas heureusement. L’excellent ‘From earth to heaven’ avec ses inspirations néoclassiques funèbres offre une bonne pause en milieu de disque avant de se replonger dans les ambiances batcave plus traditionnelles. Sans constituer l’album de la décennie, cet essai n’en demeure pas moins solide et efficace, tant dans ses mélodies que ses climats; en un mot comme en cent conforme à ce qui fait un bel hommage et Luisa Casati aurait probablement beaucoup apprécié. 4,5/6

note       Publiée le dimanche 28 août 2016

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