Quand tu tapes ‘Nemesister’ sur Google, tu tombes souvent sur le troisième album des géniales Babes in Toyland mais malgré le respect que je leur porte, ce n’est pas elles qui m’intéressait sur le coup, plutôt une formation deathrock américaine originaire de Pennsylvanie à laquelle il faut juste ajouter un 's'. Son nom, le titre de sa première cassette, son style, tout me portait à m’intéresser à elle et je n’ai pas été déçu. Il y a quelque chose de brut, de noir, de mystique, comme une forme de sabbat en plein délire dans cette musique; c’est tendu, incantatoire (‘Judgement day’, 'Witches' sabbath'), avec des montées en puissance, de la violence, des instants dépouillés sur le fil du rasoir, le genre de truc qui joue avec les nerfs. La musique est bien entendu responsable avec cette rythmique nerveuse, ces guitares grinçantes et sombres, mais il y a aussi le chant en transe comme si le mec s’y croyait vraiment tout en assumant une touche théâtrale (comment ça, c’est contradictoire ? Mais non…). En plus, les mélodies sont en béton, leur atmosphère macabre renforcée par ces changements perpétuelles, ces montées en puissances, ces accélérations, ces guitares en coups de sabre. Du vrai deathrock au sens noble du terme.