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Evan Parker, Derek Bailey, Han Bennink › Topography of the lungs
- 1970 • Icus Records 1 LP 33 tours
- 2006 • Psi 1 CD
- 2014 • Otoroku 1 LP 33 tours
lp • 4 titres
- 1Titan Moon
- 2For Peter B. & Peter K.
- 3Fixed Elsewhere
- 4Dogmeat
enregistrement
Recorded in London, 13th July 1970
line up
Derek Bailey (guitare), Han Bennink (batterie), Evan Parker (saxophones)
remarques
chronique
- Styles
- free jazz
- Styles personnels
- toux sèche
Dans le rock, pas besoin de s’embarrasser à être plus de trois, Hendrix, Blue Cheer, Motorhead, Nirvana, Police, Boris, Melvins, la liste est longue. Dans le free jazz, c’est pareil – c’est même une règle, là où les maîtres se montrent les plus brillants, Wayne Shorter, Anthony Braxton, Leroy Jenkins, Peter Brötzmann, Albert Ayler, Ornette Coleman… et surtout Derek Bailey, son format favori, qu’on retrouve ici aux côtés d’Han Bennink et Evan Parker pour un équivalent « Unsane » du free jazz. « Topography of the lungs » est un disque charnière dans l’histoire du free européen, d’un radicalisme que les américains nous enviaient, un jusqu’au boutisme sec et brutal, ce jeu de guitare inouï, ce saxo si imprévisible, ces percussions abrutissantes. Je crois qu’à cette époque, on n’était tout simplement jamais allé aussi loin – pas dans la « brutalité », Brotzmann était déjà là (dénominateur commun de la rencontre entre ces trois là, pour l’anecdote), mais dans une esthétique aussi abrupte et… froide, cérébrale, intellectuelle et paradoxalement purement instinctive (on connaît désormais tous la position de Derek sur la musique non-idiomatique). La réédition récente de l’album (en vinyle ! Et sans les deux bonus inutiles qui cassent un peu l’ambiance) nous rappelle avec sa pochette le principe de l’album : au dos un patchwork d’articles encyclopédique sur l’anatomie – sur le disque, un patchwork d’une journée d’improvisation réunie et découpée façon Teo Macero. Le résultat, qu’on n’hésite pas à décrire comme « pierre angulaire » du free jazz, a été qualifié d’Unsane un peu plus haut – c’est frontal, saturé, bizarrement carré (alors que !), ardent, et putain, abrasif, ouais. À déconseiller à quiconque voudrait découvrir la musique libre, mais un véritable régal si vos nerfs vous le permettent. Une page d’histoire, déchirée, roulée en boule, branchée sur 20.000, fumée à sec. L’état de vos poumons, après ça, je ne garantis plus rien...
note Publiée le jeudi 25 août 2016
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- kranakov
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
Titan Moon, c'est quand meme... long. Surtout vers le milieu.
- CeluiDuDehors › Envoyez un message privé àCeluiDuDehors
Pas facile a chroniquer ca! Ecouter Derek Bailey c'est comme regarder un episode de "faites entrer l'accuse", impossible de connecter emotionelement avec le sujet mais impossible de ne pas etre fascine par la complexite et la ferveur de l'execution. Si Bailey est le Jeffrey Dahmer de la guitare, Han Bennink est une sorte de shaman vaudou en pleine seance d'exorcisme et Parker leur crache a la gueule d'aller sucer des bites en enfer. Anguleux, aride, epileptique, unique et meme essentiel quelque part...mais impenetrable.
- Note donnée au disque :
- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
Merci pour ton oeil de baume du tigre
- Note donnée au disque :
- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
En Mé aussi dirait Phaedream... deux petits pinaillages : le disque apparait comme datant de 2014 dans la colonne discographique; et Han Bennink est hollandais, et pas british comme les deux autres