Vous êtes ici › Les groupes / artistesAArea › Arbeit macht frei

Area › Arbeit macht frei

cd • 6 titres

  • 1Luglio Agosto Settembre [Nero]4:27
  • 2Arbeit Macht Frei8:00
  • 3Consapevolezza6:10
  • 4Le Labbra del Tempo6:04
  • 5240 Chilometri da Smirne5:15
  • 6L'Abbatimento dello Zeppelin6:52

informations

Fonorama Studio, Milan, Italie, 1973.

line up

Giulio Capiozzo (percussions), Yan Patrick Djivas (basse, contrebasse), Patrizio Fariselli (piano, piano électrique), Demetrio Stratos (chant, orgue, still drums), Gianpaolo Tofani (guitare)

chronique

"Groupe populaire international". Voilà ce que clament haut et fort les membres de Area, groupe transalpin du début des années soixante-dix, autant influencés par la scène jazz électrique naissante que par le rock progressif. C'est d'ailleurs dans cette intersection pour le moins alléchante et qui se veut la rencontre fragile des deux genres que le groupe va évoluer avec brio. Leur premier manifeste, l'ironique "Arbeit Macht Frei", stigmatise également leurs prises de positions radicalement marquées à gauche, comme toute l'Italie en ce temps là. Musique virtuose et terriblement organique, c'est à Patrizio Fariselli, claviériste, et Gianpaolo Tofani, guitariste, que reviennent la paternité de ce mélange dynamique et presque inespéré qui fonctionne à deux cent pour cent. "Luglio Agosto Settembre (Nero)", déjà un hymne en soi, assied définitivement la dimension et la prétention du groupe ; trouver un compromis idéal entre jazz ("240 Chilometri da Smirne"), rock et musique du monde, sans pour autant trahir aucun de ces modes d'expression. Comme ils l'ébauchent déjà ici, ils ne se montrent pas non plus réfractaires aux expérimentations sonores les plus délurées ("L'Abbatimento dello Zeppelin"), jetant déjà les bases de leur discours à venir. L'objectif est donc simple : réunir toutes les musiques en un seul idiome, un langage unique. Toucher à l'universel. Si les six titres qui illustrent ce premier album sont brillants et démontrent leur incroyable savoir faire, Area demeurera néanmoins fameux pour son chanteur charismatique, Demetrio Stratos, le Johnny Weissmuller de la pop, qui joue perpétuellement à l'équilibriste sur des parties vocales hallucinantes sorties d'on ne sait comment de ses tripes.

note       Publiée le dimanche 14 juillet 2002

dernières écoutes

  • Cera

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Arbeit macht frei" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Arbeit macht frei".

notes

Note moyenne        12 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Arbeit macht frei".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Arbeit macht frei".

Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Ressorti et je me félicite d'avoir été si inspiré. Du nerf, de l'élégance, du brutal. Le plus jazz-rock des progressifs italiens, à aller chercher les enfants de Miles sur leur terrain. Et au-delà des "yodelisations" (et peut-être cela fait il partie d'un ensemble plus large), Stratos a quelque chose qui le rapproche d'un Tim Buckley dans l'intensité et le mélange apparemment paradoxal d'expressivité et d'introversion.

Note donnée au disque :       
Jean Pierre Moko Envoyez un message privé àJean Pierre Moko

Mega master piece... y a tout ce que j'aime la dedans...

Note donnée au disque :       
Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Ressorti et quelle claque! Superbe disque, maîtrisé de bout en bout, avec ce chant si particulier de Stratos. Probablement plus dur d'accès que bien d'autres groupes prog transalpins mais plus gratifiant également.

Note donnée au disque :       
Charles Pasqua Envoyez un message privé àCharles Pasqua

madre de dios ! comme disait mangetout l'Italie en 1973 n'était pas loin de là à gauche toute comme dit dans la chro le gouvernement était Démocrate Chrétien la droite libérale quoi avec Aldo Moro à la justice, la DC avait obtenu 39 % et 267 députés l'année précédente aux élections parlementaires (avec 93 % de participation) le MSI d'extrème droite était le quatrième parti avec presque 9 % et 56 députés soit presque autant que le Parti Socialiste Italien étrange pays où le Parti Communiste faisait 27 % et rafflait 179 députés nous étions loin d'une société de "nature fasciste" ou même fascisante, mafieuse oui ça c'est sur on l'a vue par la suite, fin de parenthèse de science politique

Note donnée au disque :       
Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

La chro le dit bien: Area évoluait clairement dans une mouvance politiquement très marquée à gauche. La référence à cette fameuse phrase qui était au frontispice des camps renvoyait à l'idée que la société capitaliste des années 70 était essentiellement de nature fasciste( ou fascisante au moins). Ce disque est excellent soit dit en passant.

Note donnée au disque :