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Ten East › The Robot's Guide to Freedom

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cd • 10 titres • 52:33 min

  • 1Nocturnal Migration7:14
  • 2Sun Filter4:38
  • 3Hogbreath2:47
  • 4Ocean Dome4:59
  • 5Octopad3:53
  • 6Silkworm8:35
  • 7Hexxon6:06
  • 8Moon Tail4:27
  • 9Where the Hunted Hide6:18
  • 10Lockjaw3:35

informations

Produit par Gary Arce et Mike Dear à SST 2007-2008.

Artwork : Bill Stinson

line up

Gary Arce (guitares, lapsteel), Greg Ginn (orgue, guitares), Mario Lalli (guitares), Scott Reeder (basse), Bill Stinson (batterie), Bryan Giles (guitares)

chronique

On les a affublé du dénominatif « stoner », c’est à dire de ceux qui se défoncent au cannabis comme si c’était des saletés de hippies, mais tous les musiciens qui ont créé cette musique du côté de Palm Desert étaient en fait issus ou fans de la scène punk hardcore californienne. Rien d’étonnant à ce que Greg Ginn, fondateur des emblématiques Black Flag, se retrouve alors quelques décennies plus tard aux manettes du deuxième album de Ten East, formation protéiforme menée par Gary Arce, le parrain de tous les « stoner-rock kids ». Tout se recoupe dans tous les sens. Après Brant Björk, c’est Scott Reeder qui tient cette fois la barre à la basse. Reeder, membre clef de Kyuss et bien avant cela, de Across the River, groupe qui signe l’acte de naissance de la scène avec Yawning Man. Ten East, c’est l’intersection entre les instrumentaux hypnotiques de la formation culte de Gary Arce et ses inspirations à la fois punk et jazz. Autant dire que ça racle. La guitare de Bryan Giles en particulier, chaque fois qu’elle y est invitée, goudronne avec force agressivité. Plus de ligne droite dans le désert. Du zig-zag entre longues pistes qui tirent sur des cadences répétitives et des brusqueries punkoïdes, avec ruptures de tons et dissonances qui secouent méchamment le véhicule, rappelant les dernières heures du Sort of Quartet, le groupe de jazz-rock que Arce avait mis en place dans les années quatre-vingt dix, dont les albums sortaient sur SST, le label dudit Greg Ginn. Tout se recoupe. Sans tourner en rond. Même si à force on finit par se bouffer sa propre poussière. Cette sortie sur la Ten East, l’Interstate Ten, peut se révéler épuisante pour les sens. C’est pas l’orgue, aussi psyché qu’une apparition de Ray Manzarek sur un titre de X, de Ginn qui fera office d’aspirine non plus, tout au plus d’injection de morphine entre deux assauts. Même la longue plaine de « Silkworm », trippante à souhait, a un revêtement abrasif sur lequel la guitare surf caniculaire de Arce ne vient se frotter qu’avec prudence. Toujours une sorte d’affrontement entre les solistes chez Ten East, jusqu’à trois d’entre eux quand Lalli vient s’en mêler. Des riffs angulaires, des textures dissonantes, des mélodies brûlées, des antagonismes de tons. Si ça ne chauffait pas autant, si ça ne sentait pas autant le pneu carbonisé, on catégoriserait bien cette musique-là de cérébrale. Comme du jazz. Ou du punk joué comme du jazz. Arce, le Tom Verlaine mutique de la Vallée de la Mort ? Une chose est certaine, on ne prend pas cette voie pour le fun, ou alors faut aimer les trips qui tournent l’estomac et collent la caboche entre le marteau et l’enclume. Un parcours compliqué, bruyant, plein de mirages méchants.

note       Publiée le mercredi 14 juin 2017

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    Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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    Belle surprise, ce disque! Moi qui boude le stoner psychédélique aux fuzz gras depuis pas mal de temps, ça me fait une bouffée d'air frais dans le genre. Merci!