Vous êtes ici › Les groupes / artistesEE-Tiefengrund › Cathedrals - Voltage Sessions IV

E-Tiefengrund › Cathedrals - Voltage Sessions IV

  • 2016 • SynGate CD-R TI04 • 1 CD

cd • 4 titres • 68:32 min

  • 1Cathedral I 20:18
  • 2Cathedral II 19:08
  • 3Cathedral III 22:36
  • 4Cathedral IV 6:30

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://syngate.bandcamp.com/album/cathedrals

line up

Mick von Tiefengrund (Synthés modulaires analogues) Silvie von Tiefengrund (Percussions et boîtes à rythmes)

chronique

Écouter ce dernier opus d'E-Tiefengrund est un perpétuel combat contre l'accoutumance! C'est la subjugation par l'art, très bien maitrisé par ailleurs, de la musique répétitive. Les boucles de rythmes roulent jusqu'à nos oreilles avec leurs fines nuances et leurs charmants accrocs qui hypnotisent et dont la subtilité des charmes se dévoilent d'écoute en écoute. Respectant à merveille cette signature de rythmes minimalistes très Berliner ornés d'éléments analogues que le duo Silvia et Michael Kempe s'est imposé depuis Voltage Sessions en 2013, “Cathedrals - Voltage Sessions IV” est un album qui franchit toutes les étapes de l'envoutement afin de s'établir comme un des solides albums de MÉ New Berlin School à paraître en 2016.
Des grosses torsades distordues avec une musicalité très près d'ondes fantomatiques introduisent les premiers battements sous impulsions électriques de "Cathedral I". Des tonalités électroniques gribouillent les ambiances, alors que des pulsations un brin organiques font parader leurs ombres trempées qui sautillent dans une ossature de rythme où s'entrechoquent des dizaines d'os soniques qui éclatent en de multiples cerceaux soniques et dont les échos envahiront nos oreilles pour les 19 prochaines minutes. De ces torsades qui meublaient l'intro nait de langoureux solos au parfum psychotronique qui vont et viennent, s'enroulent et se déroulent dans une structure de rythme dont l'approche minimaliste n'empêche en rien les délicates nuances qui en font tous les charmes. Le mouvement des pulsations séquencées est délicieusement furtif, voire imparfait, un peu comme un centipède à l'agonie. Et le synthé continu toujours de lancer ces torsades. Une première nuance dans le mouvement se pointe vers la 7ième minute, modifiant sa couleur mais pas son approche hypnotique. C'est aussi le signal pour "Cathedral I" qui permute son rôle passif pour un mouvement plus fluide serti de superbes solos d'un synthé qui ne trahit en aucun moment ses influences de TD des années Ricochet et Encore. "Cathedral II" ne perd pas de temps à tergiverser quand à son approche rythmique. Dès son ouverture, un mouvement de séquences pond un rythme sautillant qui étire son ombre dans les fracas de percussions métalliques. Si on se sent dans l'ère Poland de Tangerine Dream, vous n'êtes pas les seuls tellement les influences dominent l'ouverture de "Cathedral II". Le rythme y est plus fluide mais les effets de percussions métalliques séquencées amènent des souvenirs aux oreilles, surtout après la barre des 4 minutes où "Cathedral II" devient une orgie de séquences et percussions qui s'affrontent en eaux troubles. Le synthé reste toujours aussi ravageur avec des solos très acrobatiques qui prennent des teintes aussi glauques que perçantes. Sauf que le rythme et ses effets dominent tout simplement "Cathedral II", même dans sa phase plus relaxe et un peu plus psychotronique qui s'amorce autour des 10 minutes.
"Cathedral III" est le petit bijou de ce “Cathedrals - Voltage Sessions IV”. Et pourtant, tout y est relativement simple. Un mouvement de séquences qui étire son squelette en deux phases superposées dont les ombres s'entrelacent en un seul mouvement continu et des solos très effacés qui rôdent comme des spectres affamés. Des effets de percussions et une amplification de l'écho enrichissent cette cascade de rythme qui est un véritable délice d'envoûtement pour l'ouïe. C'est le minimaliste dans toute sa splendeur avec juste ce qu'il faut de nuances pour charmer toujours plus. Une première fissure surgit un peu après la barre des 10 minutes, donnant un effet de réverbération stroboscopique à cette 2ième phase de "Cathedral III" où le synthé injecte des brises ténébreuses ainsi que ces solos qui obsèdent l'écoute depuis le début et qui deviennent un peu moins en retrait. Des cognements de percussions ajoutent de la profondeur à cette phase plus organique de "Cathedral III", sinon plus lugubre. Peu à peu ces battements nous amènent aux meilleurs moments de Danger in Dream avant que le long serpent sonique qu'est ce plus long titre de ce 4ième volet de la série Voltage Sessions d'E-Tiefengrund revienne à sa phase originelle. Ensorceleur et drôlement efficace! "Cathedral IV" offre une structure de rythme ambiant assez fluide avec une ligne de basses séquences qui monte et descend dans un tumulte d'effets électroniques d'un synthé qui a compris tout l'intérêt de laisser briller ces mouvements de séquences et de percussions qui animent de façon spectaculaire les 4 phases de “Cathedrals - Voltage Sessions IV”. J'ai adoré, même dans toute sa simplicité!

note       Publiée le mercredi 6 juillet 2016

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Cathedrals - Voltage Sessions IV" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Cathedrals - Voltage Sessions IV".

    notes

    Note moyenne        1 vote

    Connectez-vous ajouter une note sur "Cathedrals - Voltage Sessions IV".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Cathedrals - Voltage Sessions IV".