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Jordan GCZ › Lushlyfe II

lp vinyle • 4 titres • 00:00 min

  • 1Sweet Dreams
  • 2Yetghua
  • 3Sus
  • 4Bol

informations

Artwork par Cosmo Knex

line up

Jordan Czamanski

chronique

  • ambient expé généreux

Il est bon de faire encore ce genre de découvertes. Entendu dans le mix d’un certain Elwood P Dowd, puis dégoté facilement dans un vrai disquaire local, le même où le même type l’avais peut-être découvert, cet EP du amsterdamois Jordan GCZ (sur lequel il n’y a rien à dire et ça repose) est de ceux qui n’auront pas vieilli dans cinq ou même dix ans. N’ayant pas encore écouté sa production au sein de ses nombreux groupes, apparemment dans un registre techno expé assez dure, je ne sais si ça vaut pour toute son œuvre. Mais une chose est sûre : en solo, sa musique est fabuleuse. Pour l’instant seuls 3 EP existent, le premier volume de ce Lushlyfe, et un Crybaby J bien deep house irrésistible. Ce Lushlyfe II est une perle absolue d’ambient onirique, mystérieux et nocturne. On est accueilli par l’ange du bizarre, qui se mue vite en ange du bonheur languide, c’est le trop court "Sweet Dreams", avec ses dissonances qui rappellent la musique traditionnelle éthiopienne, sa flûte solitaire qui semble errer au milieu d’un village endormi d’indiens Xingu. Les bruits de gouttes qui tressautent comme du Kraftwerk font la transition avec le cosmique et extatique Yethuga, une de ces divines surprises pour lesquelles tout fouine-caisse (c’est comme ça que doive dirent les québécois j’imagine) s’accroche à sa patience. Pour ceux qui connaissent, imaginez les claviers du final de Riding to Work in the Year 2025 des Flaming Lips (sur Zaireeka, leur morceau le plus fou), mais étirés et déployés en une variation confortable et consciente que c’est le bout du chemin, après quoi seul le ressac des vagues se fait entendre. Pour les autres, l’humeur dominante ici, (Attention, plissez les yeux les phobiques du soleil), c’est le style dit "balearic", cette langueur de plage scintillante qui permet aux mélodies de délivrer tout leur potentiel irréel et apaisant. Ça ne ressemble ni à de la house, ni à du trip-hop, ni à aucun type d’électro downtempo, c’est juste une brise légère qui survient sans prévenir et repart comme elle est venue, et qui se pose dans vos oreilles avec la tranquillité du vieux sage hindou, l’air de dire que tout est au mieux dans le plus extatique des mondes. Une face A très "fourth world" donc, avec un sens de la mélodie et du timbre presque japonisant, ce qui a toujours du bon quand il s’agit d’ambient. C’est à peu près le même schéma sur la face B, avec les fifres imitant le vent nocturne de "Sus", et le splendide déploiement de "Bol", aux relents sensuels, aux résonances ésotériques, et aux claviers très jazz fusion qui sonnent ici plus juste qu’ils n’ont jamais sonné dans un disque de jazz fusion des années 70-80. C’est le seul élément datable de tout l’EP, qui bénéficie d’un soin du détail et d’une science de la spatialisation rares. Vivement un album.

note       Publiée le lundi 4 juillet 2016

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